À l’occasion de la Journée arabe de l’environnement, qui a lieu le 14 octobre de chaque année, la direction de l’Environnement de la wilaya d’Annaba a communiqué hier, lundi 14 octobre, de nouvelles mises à jour sur le statut en devenir du mont Edough vers un parc national protégé. Techniquement, à ce jour, le mont Edough est classifié comme étant un parc protégé dans la wilaya d’Annaba. La classification au niveau national impliquera aussi la wilaya de Skikda, étant donné que l’Edough s’étend jusque dans cette wilaya. Il y a seulement trente ans, l’espèce humaine a commencé à tenter de restaurer une biodiversité planétaire, fracturée par l’avènement de l’industrie et la « surpopulation mondiale ». Entrée en vigueur le 22 mai 1993, la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) a été ratifiée jusqu’à présent par 196 États parties, dont l’Algérie en 1995. Dans le cadre de cette convention, l’Algérie a retenu les régions de l’Edough (Annaba) et de la Kale (El Tarf) pour le programme de coopération algéro-allemand « Gouvernance Environnementale et Biodiversité » (GENBI). Ainsi, en 2016, le ministère de l’Environnement et l’Agence de coopération allemande (GIZ – de l’allemand « Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit ») ont lancé, par l’arrêté de wilaya numéro 2065, une étude de classement du mont Edough, dans la perspective d’en faire une aire protégée. Depuis, plusieurs études ont été menées par les collaborateurs du GENBI, dans les parties terrestres et marines de l’Edough. Des études sur la biodiversité et les habitats terrestres, les parties marines de la région, la socio-économie et la socio-écologie de la région, ainsi qu’une évaluation économique des services écosystémiques, sont toujours en cours de réalisation. Ces études feront du mont Edough et de la côte de Seraïdi un parc national protégé. L’Algérie accorde une importance vitale à la préservation de la biodiversité de sa faune et de sa flore. Le pays compte environ 1.000 variétés de plantes médicinales, dont 700 ne poussent que dans des zones précises. Le Plan stratégique pour la diversité biologique a fait des progrès significatifs vers la réalisation d’un certain nombre des vingt objectifs d’Aichi, adoptés par les parties à la CDB, pour la biodiversité. Cependant, dans le vaste contexte du monde d’octobre 2024, les spécialistes indiquent que 750 espèces animales se sont éteintes par la faute de l’humain, plus de 2.700 espèces sont en voie de disparition et 12.500 espèces sont menacées. La Terre a connu cinq extinctions majeures induites par des catastrophes géo-climatiques, la dernière étant celle qui a provoqué la disparition des grands dinosaures. À ce rythme, l’action de l’homme provoquera la sixième extinction majeure dans les 180 années à venir.
Soufiane Sadouki
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