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Ali Aoun coupe court aux spéculations : « Renault Algérie aura son agrément au moment voulu »

La situation de l’usine Renault de Oued Tlélat à Oran continue de susciter toutes sortes d’interrogations. C’est dans le but de mettre un terme aux spéculations, dont certaines sont purement fantaisistes, que le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique est intervenu pour affirmer que « Renault travaille actuellement à se conformer aux exigences du cahier des charges et obtiendra l’agrément en temps voulu ». Quand et comment ? Ali Aoun n’a livré aucune explication et aucune échéance. En mai 2021, il était prévu que la production reprenne de façon graduelle, après près de seize mois d’arrêt. Des médias avaient même rapporté que l’usine d’assemblage de voitures du constructeur français était de nouveau fonctionnelle. « La production a repris après le dédouanement depuis avril dernier d’une partie des kits de montage qui étaient en souffrance au port d’Oran », avait-on annoncé. Des sources proches du dossier avaient rapporté que l’usine compte redémarrer « avec 280 travailleurs », après avoir dégraissé son effectif, qui en comptait 1.200. « Inaugurée en grande pompe le 10 novembre 2014, en présence de Sellal alors Premier ministre et Bouchouareb, ministre de l’Industrie, côté algérien, de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, Emmanuel Macron, ministre de l’Économie et du PDG du groupe Renault, côté français, l’usine Renault de Oued Tlelat à Oran avait réuni tous les aspects d’une véritable arnaque, appelée hypocritement industrie automobile », avions-nous écrit à ce sujet. À l’arrêt depuis 2020 après la suspension des importations des kits SKD et CKD, elle avait amorcé une timide reprise en 2021, suite au déblocage d’un stock de kits (pour un peu plus de 5.000 véhicules), avant de s’arrêter jusqu’à aujourd’hui. En 2022, les parts de la SNVI sont rachetées par le holding public MADAR. « Malgré les travaux qui ont été réalisés en 2023, sur place et chez le groupe Renault, pour mettre l’usine en conformité avec le nouveau cahier des charges, Renault n’a toujours pas reçu son agrément des services du ministère de l’Industrie », a indiqué son directeur général. Évoquant l’importation de véhicules, Ali Aoun a affirmé que « la priorité doit être donnée aux bus et aux transports en commun, car les bus actuels sont dans un état déplorable ». En outre, il a estimé que « l’importation de voitures coûte énormément à l’Algérie, et les réserves de devises doivent être consacrées à des priorités plus importantes ». « Aucun véhicule n’est rentré en Algérie depuis quatre ans. Les quotas qui étaient encore disponibles fin 2023 ont été récupérés par les spéculateurs. Ces derniers continuent à réclamer d’autres quotas, afin de s’adonner à la spéculation. Ces véhicules neufs sont proposés à la vente à même le trottoir, et appartiennent parfois à une seule personne », a-t-il dénoncé. Tout en appelant les constructeurs à constituer un stock suffisant de véhicules pour garantir la stabilité du marché, le ministre s’est montré optimiste quant à la situation du marché automobile en Algérie, affirmant que le secteur est sur la bonne voie. « Prenez l’exemple de la Fiat 500 et de la Doblo. Ils sont introuvables actuellement en Algérie pour la simple raison que nous avons demandé au fabricant concerné de constituer un stock important au préalable, avant de commercialiser ces voitures », a-t-il justifié. « En plus de Fiat dont l’usine d’Oran est fonctionnelle depuis décembre 2023, le constructeur chinois de véhicules utilitaires JAC est en train de réaliser son unité à Aïn Temouchent. Par ailleurs, Cherry lance actuellement son unité de montage, qui sera suivie d’une usine de fabrication », a-t-il argumenté.

Mohamed M.

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