Le général-major Abdelhafid Bakhouche, directeur général des Douanes algériennes, a présidé, dans la matinée d’hier, mardi 15 octobre, la cérémonie de sortie de la 17ème promotion des agents de contrôle de l’École des officiers des douanes d’Annaba. La cérémonie s’est déroulée en présence des autorités civiles et militaires, à la tête desquelles se trouvait le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui. Baptisée du nom du défunt contrôleur général des douanes, Karim Cheriat, cette 17ème promotion compte 193 stagiaires. Ces derniers ont bénéficié d’une formation accélérée de neuf mois, selon les explications fournies au directeur général des Douanes. Dans une brève allocution, tenue à l’issue d’une sympathique cérémonie riche en couleurs organisée à l’occasion, le directeur général a appelé à une lutte sans merci ciblant le trafic de drogue et la contrebande qui risquent de porter gravement atteinte à l’économie nationale. S’adressant à la presse, Abdelhafid Bakhouche a indiqué que « l’activité de la douane algérienne a connu une évolution s’inscrivant dans le sillage du commerce international et de ses mutations, ainsi que dans la stratégie de lutte contre les fléaux du trafic, de la contrebande, de la drogue et de la contrefaçon. Ces phénomènes ne cessent de prendre de l’ampleur et gangrènent la vie socio-éducative et socio-économique de la population algérienne ». Pour le général-major, la mission de la douane algérienne ne consiste pas actuellement en de simples opérations de découverte, de saisies et de mise sous séquestre de marchandises ou de produits, ni en le seul démantèlement de réseaux de narcotrafiquants, en concertation et en collaboration avec les services de lutte anti-drogue. « C’est justement grâce à la formation de qualité assurée par ces écoles que la douane algérienne a réussi à se mettre au diapason des nouvelles exigences qu’impose le terrain de la lutte contre tout acte portant atteinte aux intérêts de l’État », a-t-il estimé. Approchés à l’occasion, des officiers des douanes ont reconnu les bienfaits de l’exploitation du Système d’Information et de Gestion Automatisée des Douanes (SIGAD). « Ceci a permis à ce corps constitué de jouer aujourd’hui, plus que jamais, un rôle primordial dans le maintien de la stabilité de la société dans son ensemble », estiment-ils. Pour les officiers des douanes, il ne s’agit plus seulement de traquer les narcotrafiquants, les passeurs et les outils de la corruption, mais d’agir dans le sens de l’anticipation des agissements illicites et réprouvés par la loi en vigueur. Ainsi, la stratégie mise en place a pour fondement premier l’anticipation, à savoir agir à l’origine des faits pour faire en sorte que l’action de prévention n’intervienne qu’en second lieu et provoquer une sorte de dysfonctionnement dans le relais-trafic. Aussi, l’administration des douanes a pu, à travers la stratégie élaborée, rendre les frontières quasiment hermétiques aux trafiquants de tout bord.
B. Salah-Eddine
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