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Gestion intégrée des forêts et de la biodiversité : Un projet pharaonique à Bordj Bou Arreridj et Béjaïa

Un accord de partenariat exécutif a été signé avant-hier, jeudi 24 octobre, à Alger, entre l’Observatoire National de l’Environnement et du Développement Durable (ONEDD) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), pour la réalisation d’un projet de gestion intégrée des forêts et de la biodiversité dans le massif des Bibans, précisément dans les wilayas de Bordj Bou Arreridj et Béjaïa. Le document a été signé par le directeur général de l’ONEDD, Karim Arabe, et la représentante de la FAO en Algérie, Irina Buttoud, sous la supervision de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, en présence des cadres du ministère et de la représentante du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. Ce projet sera mis en œuvre dans les communes de Teniet Ennasr (wilaya de Bordj Bou Arreridj) et d’Ighil Ali (wilaya de Béjaïa), avec une contribution de 3,29 millions de dollars du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), outre une autre contribution financière nationale partagée entre plusieurs secteurs ministériels et organismes nationaux, d’une valeur de 29,22 millions de dollars. Dans une allocution à cette occasion, Dahleb a affirmé que ce projet, « premier en son genre » qui sera mis en œuvre en Algérie, vise la préservation et l’exploitation durable de la biodiversité et des écosystèmes forestiers ainsi que l’optimisation de la gestion des ressources naturelles du massif des Bibans, dans l’objectif d’améliorer la production dans les terrains en montagne tout en aidant les habitants à une utilisation optimale et durable des ressources naturelles. La ministre a également fait savoir que ce projet contribuerait à la formation et au développement des capacités du personnel et des cadres des collectivités locales en matière de planification intégrée de l’exploitation des terrains, outre l’ouverture de perspectives pour les jeunes investisseurs engagés dans ce domaine. Il est à même de « créer plus de vingt Petites et Moyennes Entreprises (PME) », a-t-elle précisé. Dans sa dimension socio-économique, l’accord permet d’accompagner les investisseurs dans le domaine de l’économie verte en particulier et de les doter des mécanismes adéquats de manière à leur permettre de se servir du patrimoine historique et architectural ainsi que des moyens disponibles pour la création de projets relatifs au tourisme environnemental, comme les restaurants traditionnels et les maisons d’hôte, ce qui permettra de désenclaver ces régions et d’améliorer le cadre de vie du citoyen, selon Dahleb. La région des Bibans a été choisie pour la mise en œuvre de ce projet car comptant parmi les vingt massifs montagneux définis dans le cadre du Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT), et ce, de par les atouts naturels et socio-économiques qui la caractérisent, a affirmé la ministre, soulignant que « le SNAT fait actuellement l’objet d’une révision d’autant que 70 % des habitants sont concentrés dans la région nord ». Le projet intervient dans le cadre de la stratégie du ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables et de son plan d’action national visant à préserver la diversité biologique à l’horizon 2030, reposant essentiellement sur la protection, la valorisation naturelle, la diversification biologique, l’adaptation aux changements climatiques et la lutte contre la pollution dans toutes ses dimensions, en considérant la qualité de vie du citoyen comme une priorité tel que stipulé dans la Constitution. De son côté, la représentante de la FAO en Algérie, Irina Buttoud, a affirmé que le principal objectif de ce projet consiste en l’habilitation des communautés rurales à s’adapter à tous les types de catastrophes, environnementales, économiques et climatiques. Le projet se distingue également par la participation de la population locale à son exécution.

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