Le constructeur automobile sud-Coréen s’apprête à réceptionner son usine en Algérie. C’est le président de l’assemblée populaire nationale qui l’a annoncé alors qu’il se trouvait en visite en Corée. L’entrée en production de cette usine est prévue dans moins de deux ans. « Inspectant les pavillons miniatures montrant les lignes de production des voitures , Brahim Boughali a suivi les différentes étapes de fabrication, à commencer par la sélection des types de minerai de fer, puis les étapes d’exploitation et de conversion, ainsi que de soudure d’environ 6000 pièces Des étapes précédant la peinture, et le montage pour finir par tout ce qui a trait à l’assurance ». A propos de la marque sud-Coréenne, il y’a lieu de mettre en exergue et de souligner le fait qu’en moins de 42 ans d’existence, elle est devenue la « griffe » du quatrième constructeur mondial. Dans un premier temps, cette usine se limitera à l’assemblage de kits SKD/CKD, avec l’objectif d’arriver, dans un délai de 3 ans, à un « taux d’intégration de 40% en mettant en place des unités de production de certaines pièces localement ». Le réseau mondial d’assemblage de voitures Hyundai atteindra 15 usines, avec des capacités de production qui devraient atteindre 1,5 million de véhicules en Corée et trois millions de véhicules au niveau des usines de production implantées à l’étranger. A Séoul, le président de l’assemblée populaire nationale s’est dit confiant dans l’implication du constructeur sud-Coréen à la consolidation des assises d’une industrie automobile pérenne en Algérie, à l’inverse de celle qui avait coïncidé avec la montée en puissance de la Issaba, et qui a vu l’image de cette marque ternie par des pratiques mensongères. La contribution de Hyundai au développement d’une industrie automobile algérienne avec un transfert de technologie évident est aujourd’hui en bonne voie. Brahim Boughali « a exprimé sa conviction que l’usine de Hyundai en Algérie augmentera la production en raison de la forte demande pour la marque, permettant éventuellement des exportations vers l’Afrique ». Les responsables de Hyundai ont été reçu début juillet dernier par Ali Aoun. A cette occasion, ils ont exprimé leur « disposition à mettre en place une usine en Algérie, conformément aux normes internationales de la société, permettant la production de trois modèles de véhicules touristiques, ainsi que deux types de véhicules utilitaires de la marque ». Cette fois, tout sera différent de l’expérience de 2017 avec l’usine de montage de Tiaret ayant servi beaucoup plus à une opération d’importation « déguisée » qu’à une quelconque production. Aujourd’hui, tous les facteurs sont réunis pour que la coopération entre l’Algérie et Hyundai soit désormais inscrite dans un processus durable et fructueux aux deux parties.
Mohamed Mebarki
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