L’Agence de Développement Social (ADS) a classé 12 communes sur les 29 que compte la wilaya d’Oum El Bouaghi comme étant pauvres. Abritant quelque 150.000 habitants, elles se caractérisent par un niveau de vie précaire pour la majorité des familles, selon les statistiques officielles. Les communes concernées sont Zorg, Djazia, Oued Nini, Aïn Zitoune, Bellala, Rhia, F’kirina, Behaïr Chergui, Aïn Dis, Bougherara Saoudi, Henchir Toumghani et El Amiria. Par ailleurs, dix autres localités ont été qualifiées d’assez pauvres. Seules trois communes – Aïn M’lila, Aïn Beïda et Oum El Bouaghi – ont été classées comme ayant un niveau de vie moyen. Ce constat peut paraître paradoxal au regard des taux de raccordement élevés aux réseaux de gaz, d’eau potable et d’électricité dont bénéficie la plupart des foyers. La wilaya dispose également d’un nombre appréciable d’infrastructures scolaires et sanitaires fonctionnelles, même en zone rurale. Les conditions de transport se sont améliorées et de nombreux jeunes chômeurs ont pu lancer leurs propres projets grâce aux dispositifs de soutien. L’étude de l’ADS permet néanmoins de dresser un portrait social détaillé de la wilaya et d’identifier les paramètres nécessaires pour orienter les aides étatiques et planifier les actions de développement communautaire. Les différents recensements effectués dans le cadre de la lutte contre l’exclusion et la pauvreté révèlent que l’extrême sud de la wilaya reste particulièrement défavorisé, malgré les nombreuses initiatives des pouvoirs publics visant à améliorer les conditions de vie des citoyens. Cette situation s’explique principalement par l’isolement géographique de ces communes, situées loin des grands axes routiers qui génèrent habituellement des activités commerciales bénéfiques pour les communautés locales. L’absence d’infrastructures industrielles et de ressources naturelles exploitables constitue un autre facteur important de cette stagnation économique.
Nasreddine Bakha
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