Les autorités de la wilaya ont lancé un vaste programme de réaménagement urbain visant à redonner vie au centre historique du chef-lieu, qui a connu ces dernières années un exode massif de sa population vers les communes périphériques. Ce projet prévoit la reconversion des terrains anciennement occupés par des habitations précaires et des bidonvilles en nouveaux ensembles résidentiels et espaces verts. Une attention particulière sera portée à la cité de Serkina, où environ mille familles, actuellement installées à Jnan Zitoune, seront relogées dans de nouveaux logements. « La ville de Constantine souffre d’un manque crucial de terrains constructibles », explique un responsable de L’Assemblée Populaire Communale (APC) de Constantine. « Cette situation nous a longtemps contraints à reloger les familles dans d’autres communes, comme El Khroub et Aïn Abid. Aujourd’hui, nous cherchons des solutions pour maintenir la population dans la ville-centre. » Les bureaux d’études sont déjà à l’œuvre, évaluant la faisabilité de chaque projet en fonction de la nature des terrains et certains sites, comme celui de Sidi M’Cid, seront destinés à accueillir des établissements scolaires plutôt que des logements, en raison de leurs caractéristiques techniques. Par ailleurs, le programme prévoit la préservation des terres agricoles, notamment dans le quartier de Zouaghi Slimane, où les espaces disponibles seront consacrés au reboisement et à l’agriculture urbaine. Une initiative qui répond à une problématique majeure : la désertion du centre-ville historique de Constantine, qui s’est progressivement vidé de ses habitants, ne conservant une activité que lors des heures de travail. Les autorités espèrent ainsi redonner vie à ces quartiers, tout en permettant aux habitants relogés en périphérie et qui peinent à s’adapter à leur nouvel environnement de retrouver leur attachement au cœur historique de la ville. Il est à signaler que le projet inclut aussi la construction de Logements Sociaux Locatifs (LSL), très demandés dans la région, ainsi que des unités résidentielles du troisième programme de l’Agence nationale de l’Amélioration et du Développement du Logement (AADL).
Rafik S.
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