L’Institut Français d’Algérie (IFA) à Annaba a organisé, dans la soirée du vendredi 25 octobre, à son siège, un défilé de mode sous le thème « Arabesque d’Orient et Lumières des Années Folles », signé par deux stylistes bônoises représentant les marques « Mia Sab » et « Oh My Code ». Cet événement culturel s’inscrit dans le cadre des activités du mois thématique « Cultures urbaines » initié par l’IFA. Le temps d’une soirée, la salle de spectacle et le hall ont pris l’allure d’un podium sous forme de « P » bordé de chaises pour accueillir confortablement un maximum de public venu nombreux pour cet événement hors du temps. Une série de douze tenues a défilé en présence du Consul général de France à Annaba et Constantine, et sous le regard attentif de Cécile Renault, fraîchement installée à la tête de l’IFA et qui occupe également le poste de Conseillère de coopération et d’action culturelle (Cocac). Journalistes, adhérents et public ont assisté à une fusion de styles, un partage d’expériences, un pont entre la modernité et les traditions à travers des tenues colorées et complètement « stylées ». Deux jeunes femmes ont réalisé ce défilé avec le concours de l’Institut français d’Algérie à Annaba. Meriem Abdeljaoued de la marque « Oh my Code », qui est styliste, architecte et enseignante à l’université d’Annaba et créatrice de bijoux, a pensé ce travail avec la talentueuse Hind Chebira de la marque « Mia Sab », styliste et biologiste de formation. Interviewée par L’Est Républicain, Meriem Abdeljaoued déclare : « Cette expérience va au-delà des limites d’un simple défilé ; c’est pour nous un événement autour de la culture occidentale et orientale, une fusion complète de bijoux, customisation, habillement, etc. C’est une aventure qui a commencé entre nous deux, puis qui s’est développée avec l’équipe de l’Institut Français et celle du programme créatif MawaHUB ». « Chaque création raconte une histoire : nous avons fait un clin d’œil à Octobre Rose avec la tenue qui avait une rose sur un côté, il y avait la médina peinte sur une autre tenue (…). Nous nous sommes concentrées sur l’originalité et la culture dans tous ses aspects », note Hind Chebira. Ce qui marque le défilé est, entre autres, la mobilisation de plusieurs artistes en un même projet : une céramiste pour la confection des bijoux, un artiste peintre, un calligraphe et des musiciens, entre autres. Bon point pour l’équipe de programmation de l’IFA. Parmi les mannequins dont une partie a pris part au projet MawaHUB, on remarque Ferdaous et sa sœur, originaires d’In Salah. Belles, élancées, elles défilaient gracieusement et ont fortement été applaudies par le public. Elles portaient magnifiquement bien des tenues traditionnelles brodées au fil d’or, inspirées de la mariée bônoise, parées de manches traditionnelles connues dans le jargon des couturières bônoises sous le nom de « kmam Dalia ». « J’ai porté une tenue traditionnelle et créative en même temps. Elle a été confectionnée spécialement pour moi ainsi que pour ma sœur. Elle a été faite sur mesure pour nous, avec beaucoup de recherche dans le style, les couleurs et les formes », déclare Ferdaous à L’Est Républicain. Pour l’occasion, le joli piano à queue de l’Institut Français s’est défait de sa housse imposante habituelle, pour offrir au public de belles notes de musique jouées par le talentueux Maher. Une belle harmonie s’est alors créée entre tous ces styles. Le public n’a pas manqué de marquer sa satisfaction à la fin du défilé par une standing ovation.
Fatima Zohra Bouledroua
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