Encouragées par les engagements de Tebboune, lorsque celui-ci avait promis, dans le sillage des exploits réalisés par les athlètes algériens aux derniers jeux paralympiques, d’améliorer le cadre de vie des personnes en situation de handicap, le Collectif des associations algériennes du handicap, des maladies chroniques et rares a décidé de s’impliquer pleinement dans la mise en œuvre des instructions du président de la République. Conscient du fait que le moment est propice pour une prise en charge appropriée et durable des préoccupations légitimes de cette frange sociale « sensible », le Collectif a tenu à marque sa présence lors de la journée d’études organisée le 9 octobre par la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’APN. Fortes de leur expertise, leur expérience et leur vécu en qualité de citoyens algériens en situation de handicap, ces associations revendiquent le droit d’être considérées comme un partenaire incontournable dans l’élaboration du projet de loi destiné à mettre un terme à la marginalisation des personnes en situation de handicap, et à assurer leur inclusion sociale par l’accessibilité et l’adaptabilité de l’environnement, en plus de leur protection de toutes les formes de discrimination. Faisant référence aux instructions du président de la République, à la Constitution algérienne et au décret présidentiel n°09-188 à travers tous les articles de la convention relative aux droits des personnes handicapées, qui insiste sur le caractère universel, indivisible et indissociable de tous les droits de l’Homme sans discrimination, le Collectif appelle à ne pas distinguer les types de handicaps dans leurs droits fondamentaux à l’éducation, à la prise en charge thérapeutique et à l’emploi. Parmi les revendications sur lesquelles le Collectif a particulièrement insisté, figure la nécessité de se conformer à la notion de « personne en situation de handicap », l’inclusion scolaire gratuite et de qualité en milieu ordinaire à tous les enfants avec handicaps, l’accès aux services de santé, de psychologie et d’administration, l’accès aux outils technologiques divers en matière d’éducation, de travail et d’accès aux services administratifs, des postes budgétaires pour l’accompagnement en éducation spécialisée en milieu scolaire, et pour l’accompagnement à domicile. Le Collectif appelle également à accorder la priorité à l’emploi aux personnes en situation de handicap au cas où il est question de compétences égales, l’augmentation de l’allocation en l’alignant avec l’allocation de chômage ou le salaire minimum garanti. Le Collectif insiste aussi pour le renforcement d’une approche de droit préservant la dignité des personnes en situation de handicap, la création de bureaux de services sociaux dans toutes les administrations, la détermination de la nature et le degré du handicap selon le guide international selon la Classification internationale du fonctionnement du handicap et de la santé établie par l’OMS, et la mise en place d’un haut-commissariat pour la promotion des personnes en situation de handicap sous la tutelle de la Présidence ou du Premier Ministère.
Mohamed Mebarki
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