De nombreux locaux commerciaux fonctionnent sans aucun registre, au grand jour, dans les différentes cités du nouveau pôle urbain Benmostefa Benaouda. On peut citer les cités 712, 417, 1.000 et 2.000 logements, et notamment le lieu-dit « El-Hofra ». Sur les lieux, on constate une anarchie ambiante caractérisée par une pagaille généralisée. Les responsables censés lutter contre ces pratiques répréhensibles semblent avoir failli à leur mission, alors que ces activités portent atteinte à l’économie nationale à plus d’un titre. Outre l’évasion fiscale, il est question de menaces pesant sur la santé publique et portant préjudice à l’environnement urbain immédiat, ces commerces ne répondant pas convenablement aux exigences de sécurité, de salubrité, de tranquillité et de santé publique. Plus préoccupant encore, certains commerçants en activité ne possèdent même pas de contrats notariés de location des magasins. Plus grave, des fast-foods installés aux abords d’infrastructures scolaires tournent à plein régime, sans autorisations préalables, et échappent à tout contrôle d’hygiène et sanitaire. Selon des locataires, certains commerçants clandestins usant de pratiques frauduleuses continuent de s’enrichir au détriment des vrais contribuables. Pour échapper aux services de contrôle, ils ouvrent leurs locaux à partir de 17h, un horaire qui leur permet d’exercer leur activité clandestine. Paradoxalement, ces pratiques indélicates interviennent au moment où l’État a décidé que même les commerçants ambulants ne peuvent plus déambuler dans les rues des villes algériennes ni exercer leurs activités s’ils ne possèdent pas un registre du commerce, comme le stipule le décret exécutif publié dans le Journal Officiel n°21. Ces nouvelles mesures s’inscrivent, rappelle-t-on, dans le cadre des efforts de l’État pour organiser les activités commerciales et absorber le commerce informel.
B. Salah-Eddine
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