« Ils ne connaissent pas Kassaman ». C’est à l’aide de cet argument que Djamel Belamri, l’ancien défenseur international s’est attaqué aux binationaux de l’équipe nationale. L’ex-sociétaire du Mouloudia d’Alger, entre autres clubs, ne s’est même pas donné la peine d’aller au fond de la question de l’éternel clivage ayant toujours existé entre les joueurs locaux et les binationaux. Il s’est accroché avec beaucoup d’insistance à ce reproche non dénué de démagogie, espérant attirer la solidarité de tous ceux qui auront vu son live sur les réseaux sociaux. Qui a poussé Djamel Belamri à faire une telle sortie à la veille des deux derniers matchs de groupe qui attendent l’EN ? Où veut-il en venir au moment où le sélectionneur s’apprête à donner la chance à de nouveaux joueurs ? « Ils ne connaissent pas Kassaman. Ils jouent puis repartent. Ils savent qu’ils seront de toute façon rappelés », a-t-il accusé ouvertement. « Eux, même s’ils jouent mal, on continue à les convoquer jusqu’à ce qu’ils fassent un bon match », a-t-il soutenu, affirmant qu’ils sont avantagés par rapport aux joueurs locaux même lorsqu’ils sont moins performants en club. « Nous, soit on joue bien, soit on n’est plus convoqué. On te donne 20 minutes, si tu ne joues pas bien, tu ne reverras plus l’équipe nationale. En 20 minutes, du dois marquer un coup de ciseaux et dribbler dix joueurs pour espérer être présent au stage suivant », a-t-il tenu à dire. Cette sortie médiatique de l’ancien défenseur international suscite de nombreuses questions. La fédération algérienne de football va-t-elle réagir publiquement ou procéder en coulisses à travers des mises au point adressées en aparté à Djamel Belamri ? Celui-ci a semblé prendre position contre le principe de la nationalité sportive. Il ne le dit pas ouvertement, mais il l’insinue. Alors que cette question de ladite nationalité sportive réglementée par la FIFA repose sur des fondements juridiques et extra-sportifs, qui le dépassent et dont la compréhension échappe à la majorité des joueurs locaux et des individus gravitant autour de la FAF et des médias sportifs. La polémique qui pourrait suivre les propos de Djamel Belamri est suffisamment truffée de ressentiments pour qu’elle ne déclenche pas à moyen terme des « batailles rangées » à tous les niveaux, et une situation de crise à l’issue incertaine.
Mohamed Mebarki
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