Un forum national sur le thème du « Pluralisme linguistique dans le système éducatif » s’est ouvert hier, mardi 29 octobre, à la faculté des sciences humaines et sociales de l’université Hadj Lakhdar de Batna-1. Cet événement scientifique de deux jours réunit des spécialistes, des chercheurs et des enseignants dans le but d’échanger des idées et des expériences sur l’enseignement des langues étrangères.
Cet événement intervient dans un contexte de progrès constants dans le domaine de la communication mondiale. Il vise à identifier les différents contextes qui expliquent la coexistence des langues, tout en attirant l’attention des chercheurs et des étudiants sur les défis épistémologiques et pédagogiques auxquels est confronté ce pluralisme linguistique en milieu éducatif. Les organisateurs entendent également évaluer la réalité de l’introduction des langues étrangères dans le système éducatif algérien et proposer des mécanismes pour améliorer la formation. L’objectif est d’encourager et de stimuler la recherche dans le domaine de la qualité de l’enseignement de l’arabe, du français et de l’anglais, en s’inspirant des normes internationales. En effet, la coexistence des langues est une caractéristique inhérente à la société algérienne, héritée des civilisations anciennes. Ce pluralisme se manifeste de différentes manières, notamment à travers le bilinguisme où le locuteur maîtrise à la fois une langue standard et une autre familière. Le phénomène d’emprunt linguistique, avec l’intégration de mots provenant d’autres langues, est également très présent dans la société. Ces réalités ont eu un impact important sur les processus de communication en général, et sur les processus d’apprentissage éducatif en particulier, en lien avec la diversité culturelle, le colonialisme et l’influence mondiale. Pour rappel, l’Algérie a récemment entrepris des initiatives pour renforcer le plurilinguisme dans son système éducatif. L’enseignement de l’anglais a été introduit dès la troisième année du primaire, et cette langue gagne du terrain dans l’enseignement supérieur. Le français est davantage utilisé dans les filières techniques et médicales, tandis que l’arabe reste prédominant dans les autres spécialisations.
Nasreddine Bakha
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