Crise des transports à Bouhara Abderrazak (Constantine) : Les caprices de chauffeurs pénalisent 30.000 âmes !

Les 30.000 habitants du pôle urbain Bouhara Abderrazak à Didouche Mourad sont confrontés à une crise aiguë des transports en commun. La situation s’est particulièrement détériorée suite au refus des chauffeurs de bus universitaires de desservir la cité Erratba, malgré les directives de la direction des Œuvres universitaires de Constantine. « Nous recevons quotidiennement des plaintes des résidents concernant les problèmes de transport », déclare un responsable de l’association du bon voisinage du quartier Bouhara Abderrazak. Le manque de bus et l’absence de certaines lignes essentielles contraignent les habitants à parcourir de longues distances jusqu’aux points de transport public, les passagers étant déposés à Oued El Hadjar au lieu d’être acheminés directement dans le quartier. La situation est particulièrement préoccupante pour les étudiants universitaires. Les bus qui leur sont destinés refusent de se rendre jusqu’à la localité d’Erratba, les obligeant à marcher jusqu’à quatre kilomètres, notamment en soirée, les exposant à des risques d’agression. Le transport public régulier connaît également des dysfonctionnements majeurs. Les chauffeurs évitent certains arrêts, forçant les habitants à se déplacer jusqu’à Oued El Hedjar pour accéder aux transports. Les taxis ont, quant à eux, augmenté leurs tarifs de manière arbitraire, passant de 80 à 150 dinars, suscitant l’indignation des habitants qui ont porté plainte auprès de la direction des Transports, sans succès jusqu’à présent. La suspension de la ligne Erratba-Bab El Kantara aggrave davantage la situation. Cette ligne, qui aurait pu soulager la pression sur les usagers, reste gelée suite à l’opposition des chauffeurs des lignes Aïn El Karma et Messaoud Boudjeriou, qui craignent une baisse de leur clientèle. Actuellement, seuls quatre bus sur les dix prévus desservent cette ligne, un nombre largement insuffisant pour répondre aux besoins des habitants. Face à cette situation préoccupante, l’association du bon voisinage lance un appel urgent aux autorités locales pour l’augmentation du nombre de bus suburbains sur la ligne d’Erratba.

Rafik S.