Le collège de Biskra de la Société Algérienne de Médecine Générale (SAMG) a organisé avant-hier, vendredi 1er novembre, à l’institut national de formation supérieure paramédicale, sa première édition d’une journée de formation médicale continue. D’éminents professeurs et praticiens de la santé, de nombreux médecins généralistes en activité ou en formation et des cadres de la Direction de la Santé et de la Population (DSP) de Biskra y ont assisté pour passer en revue des thèmes concernant la médecine de famille, les pathologies infectieuses, le diabète, la gynécologie et la cardiologie, ainsi que la déontologie médicale, a-t-on relevé. « La SAMG se consacre à la promotion et au développement de la médecine de première ligne en offrant des opportunités de formation continue et de perfectionnement aux médecins généralistes qui sont un maillon essentiel du système de santé national. Notre objectif est la création d’une communauté de professionnels de santé unis et engagés pour arriver à prodiguer des soins de première ligne de haute qualité pour tous les patients. Nous avons la latitude d’organiser des congrès, des journées, des ateliers et des symposiums visant l’amélioration et l’efficacité de la médecine de famille. A notre sens, il est bon de créer des espaces d’échanges et de partage entre les professionnels de la santé, de rompre l’isolement des praticiens de la santé et de favoriser la convivialité, l’amitié, le soutien mutuel et l’entraide entre tous les consœurs et confrères. La rencontre d’aujourd’hui marque le début d’une série d’initiatives consacrées à l’amélioration des pratiques médicales en Algérie. Notre association est complémentaire à celles activant à Biskra dans le domaine médical », a confié Ridha Bendjeddou, président du collège de Biskra de la SAMG. En prélude aux communications et aux interventions des communicants, les présents ont observé une minute de silence à la mémoire des martyrs de la Révolution nationale et à celle des médecins tombés aux champs d’honneur à Ghaza dont le Dr Adnane Al Borsh. Ancien chef du département d’orthopédie de l’hôpital Al-Shifa, Al Borsh a été arrêté et torturé à mort par l’armée israélienne. « Le dévouement exemplaire et le sacrifice héroïque de ce médecin palestinien sont gravés dans les mémoires de tous les médecins du monde. Tenu par le serment d’Hippocrate, il a fait preuve d’un engagement inébranlable pour ses patients et sa contribution remarquable à la médecine est saluée par tous. La célébration du 70ème anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale est une belle occasion pour rendre hommage aux médecins décédés dans l’exercice de leur fonction », a souligné le Dr Ahmed Guergueb.
Une application pour les prises de rendez-vous
Pour la première séance de cette rencontre scientifique ayant pour modérateur le Dr Mohamed Larbi Gadi, le professeur Abdelkader Gasmi du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Sétif a animé une séance consacrée au bon usage des antibiotiques en médecine générale, en insistant sur la place des associations d’antibiotiques et sur les fausses bonnes idées en antibiothérapie. Le professeur Hacene Maalem, endocrinologue libéral à Batna, a ensuite présenté un éventail de nouvelles recommandations portant sur les prescriptions aux patients vivant avec le diabète type deux. Le professeur Abdelhamid Belloum, médecin légiste au CHU de Constantine, s’est intéressé au devoir de confraternité dans l’exercice médical, a-t-on constaté. Dans un second temps avec pour modérateur le Dr Slimane Guesbaya, le professeur Mohamed Bouaroudj, gynécologue libéral à Batna, a expliqué les vertus du dépistage précoce du cancer du sein en première ligne avec l’implication nécessaire de toute l’équipe médicale. Le docteur Redha Okbi, cardiologue libéral à Biskra, a développé la notion de CAT (conduite à tenir) devant une douleur thoracique en médecine de première ligne, et son confrère de spécialité aussi de Biskra, le Dr Mohamed Salah Miloudi, s’est penché sur la réadaptation cardiaque et sur les moyens d’optimiser la prise en charge des malades en médecine de première ligne. Ces communications ont été suivies de débats a bâtons rompus dénotant l’intérêt des auditeurs, a-t-on noté. Il faut dire aussi que cette première JFMC initiée par la SAMG a été enrichie par l’animation d’ateliers sur la Mesure Ambulatoire de la Pression Artérielle (MAPA) en tant qu’outil clé dans la gestion de l’HTA (Hypertension Artérielle) en médecine générale et sur le choix de pansements à appliquer sur telle ou telle plaie. La présence du laboratoire d’analyses médicales El Hayet, lequel est sponsor de l’événement, du cabinet médical Ennour, d’entreprises distribuant des produits médicaux, paramédicaux et dentaires et de deux jeunes qui proposent une application numérique, « Daktour », dédiée à la prise des rendez-vous chez un médecin, ont aussi bonifié cette rencontre. Mohamed Muslim Merzoug et Lahcen Mamene ont fondé une start-up. Leur présence à cette journée vise à promouvoir un nouveau produit et à inciter les médecins de tous acabits à adhérer à leur programme et à contracter avec eux des conventions de collaboration, ont-ils déclaré. Facile à utiliser et à télécharger, cette plateforme permet aux malades, aux familles de ceux-ci et aux médecins de fixer des rendez-vous et de décliner les actes médicaux souhaités par le patient ainsi que les services et les prestations thérapeutiques proposés par les praticiens de la santé qu’ils souhaitent consulter, a-t-on appris.
Hafedh Moussaoui
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