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Cité des 64 logements à Sétif : Les habitants échappent à la catastrophe

Le mercredi 30 octobre, aux environs de 14 heures, une violente explosion détruit la loge du gardien dans la cité des 64 logements construits par l’Entreprise Nationale de Promotion Immobilière (ENPI). Bien que l’explosion ait causé d’importants dégâts matériels, aucun blessé n’est heureusement à déplorer. Toutefois, la déflagration a fortement ébranlé la tranquillité des résidents ainsi que celle des habitants des quartiers avoisinants. Une équipe de la Protection civile est rapidement intervenue pour maîtriser l’incendie et rassurer les résidents, inquiets d’autant plus que la loge, complètement soufflée et calcinée, se trouvait à seulement deux ou trois mètres d’un espace de jeu pour enfants. Par chance, l’agent de sécurité de garde n’était pas en poste au moment de l’explosion. La police s’est rendue sur les lieux pour enquêter sur cet incident, qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. Les responsables de la société en charge de la sécurité ont été entendus dans le cadre de cette investigation. Des citoyens, choqués, ont contacté notre rédaction pour dénoncer la non-conformité de cette loge, ainsi que les « défaillances » et « manquements » de l’ENPI, propriétaire des lieux. « Dieu merci, l’explosion d’un réchaud à gaz n’a fait aucune victime. Cela s’est produit alors que tous les enfants étaient chez eux. Le choc nous a profondément secoués. Cette fuite de gaz aurait pu être fatale. Nous demandons aux autorités, notamment à l’inspection du travail, d’exiger de l’entreprise chargée de la sécurité qu’elle respecte les normes d’hygiène et de sécurité. Il est inadmissible d’installer une baraque sans commodités, obligeant l’agent à utiliser un réchaud pour se chauffer », protestent les résidents. Ils insistent : « La réglementation impose à l’ENPI de prévoir un logement pour le gardien et des locaux pour l’administration en charge des parties communes. Pourtant, l’ENPI reste sourde à nos plaintes et nos demandes, pourtant légitimes. Nous lançons un appel aux autorités locales, notamment au wali, pour contraindre l’ENPI à assumer ses responsabilités comme l’exige le cahier des charges qu’elle n’a pas respecté.  L’explosion de cette loge est un avertissement. L’ENPI ne doit pas attendre qu’une catastrophe survienne pour intervenir et répondre aux attentes des propriétaires, qui ont payé leurs logements rubis sur l’ongle. L’ENPI fait la sourde oreille, se débine aux courriers des résidents attendant vainement la levée de certaines réserves et l’intervention du maître d’ouvrage pour ‘’colmater’’ et ‘’réparer’’ les défauts constatés par les acquéreurs, dans l’obligation de prendre en charge à leurs frais les travaux ainsi que les innombrables malfaçons ». 

Kamel Beniaiche

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