Le directeur général de la Société Nationale de Sidérurgie (SNS), ex-Imetal, Adel Khemane, vient de procéder à des changements au sein du groupe Sider et de sa filiale, le Complexe Al-Solb (ex-Sider El-Hadjar). L’objectif est de donner un nouveau souffle en matière de gestion et de production. Ces mutations, qualifiées de stratégiques, sont susceptibles de renforcer la performance et la confiance. Elles ont eu lieu dans la matinée d’hier, lundi 4 novembre. Au sein du groupe Sider, des nominations majeures ont été effectuées afin d’impulser une nouvelle dynamique de croissance et de renforcer les objectifs de production. Ainsi, Houari Miloud Khelladi a été désigné président du Conseil d’administration du groupe Sider, tandis qu’Issam Aliane, fort de plus de vingt ans d’expérience au sein de l’ex-Sider El-Hadjar, assume le rôle de directeur général par intérim. Ensemble, indiquent les responsables de la SNS, ces deux responsables hautement qualifiés « allaient matérialiser une gouvernance, tournée vers l’efficacité et la consolidation des performances ». Pour sa part, le complexe Al-Solba fait l’objet de deux nominations. Redha Belhadj a été désigné président du Conseil d’administration et Messaoud Bellili, également chevronné avec plus de deux décennies de pratique, a été nommé directeur général par intérim. Ces changements s’inscrivent dans une vision ambitieuse pour renforcer la position du complexe en Algérie. Selon un communiqué, « ces nominations traduisent la volonté de la SNS de répondre aux enjeux actuels en s’appuyant sur des leaders expérimentés et une gestion tournée vers l’excellence industrielle et la confiance ». Ces changements stratégiques interviennent quelques jours après un scandale, venu éclabousser le secteur de l’industrie et qualifié de réplique d’un séisme de forte magnitude, dont l’épicentre est le complexe sidérurgique d’El-Hadjar et l’unité Fondal. L’ex-Président-Directeur Général (P.-D.G.) de Sider El-Hadjar, Karim Boulaioune, a été interpellé par les enquêteurs du Centre territorial des recherches et investigations à Alger, au même titre que le P.-D.G. de l’Entreprise Publique Économique des Fonderies Algériennes, Société Par Actions (EPE FONDAL SPA), une filiale au capital social de 2.141.000.000 dinars, sise à Alger. Son secteur d’activité principal est la production et la commercialisation des produits de fonderie (pièces moulées en fonte, acier et métaux non-ferreux). L’enquête a révélé que plusieurs dirigeants et un influent homme d’affaires, connu sous le pseudonyme de « Nounou Manita », auraient conclu des contrats jugés illégaux avec des filiales du groupe Imetal, l’un des géants de l’industrie métallurgique en Algérie. Lors des interrogatoires, Nounou Manita a reconnu avoir versé de l’argent au profit des responsables, par l’intermédiaire d’un tiers, en échange de faveurs visant à faciliter certaines transactions douteuses. Dans la nuit du mercredi 29 octobre, le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed a ordonné le placement en détention provisoire de plusieurs figures impliquées dans cette affaire de corruption d’envergure.
B. Salah-Eddine
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