Un procès exceptionnel s’est ouvert avant-hier au tribunal de Bir Mourad Raïs pour juger un individu accusé d’être l’un des plus grands escrocs de la capitale. Il s’agit de B. Abdellah Abdelkader, âgé de 49 ans et originaire de Tlemcen, poursuivi pour escroquerie en bande organisée, blanchiment d’argent, exercice illégal d’activités bancaires, exercice d’une activité commerciale non conforme à l’enregistrement commercial et défaut de facturation. L’accusé principal serait à la tête d’un réseau qui a escroqué près de 800 personnes pour un montant total avoisinant les 100 milliards de centimes. Il aurait utilisé le « Groupe Everssay Algérie» comme façade, vantant sur les réseaux sociaux des services d’investissement prometteurs de gains rapides. Trois autres complices, sous contrôle judiciaire, sont également impliqués dans cette affaire. Il s’agit de K. Khaled (23 ans), originaire de la wilaya de Guelma, Z. Mohammed (26 ans), et H. Rima (38 ans), originaire de Tlemcen tout comme l’accusé principal. Cette affaire met en lumière les risques liés aux investissements en ligne et l’importance de la vigilance face aux promesses de gains rapides et faciles.
L’empire de l’escroc d’Alger : Les coulisses de l’affaire Everssay
L’affaire du « Groupe Everssay » révèle un modus operandi bien rodé. Les enquêteurs ont mis en évidence une organisation criminelle structurée, ayant mis en place une véritable machine à escroquer. Les suspects, dont le cerveau présumé, B. Abdellah Abdelkader, ont habilement exploité la soif de gain rapide de nombreux Algériens. Le groupe se présentait comme une société d’import-export. Il proposait à la vente des placements financiers et immobiliers, promettant des taux d’intérêt élevés en échange des fonds investis. L’offre d’un « Investissement Islamique« , avec un revenu mensuel variable, a également été un argument de poids pour attirer une clientèle spécifique. Ces promesses alléchantes, relayées en masse sur les réseaux sociaux, ont créé un véritable engouement autour de la société fictive. Les perquisitions menées par la Gendarmerie nationale ont permis de saisir un butin considérable, témoignant de l’ampleur de l’escroquerie. Les biens saisis, allant des voitures de luxe au yacht de plaisance, en passant par d’importantes sommes d’argent liquide, illustrent le train de vie que menaient les membres de ce réseau criminel. Cette affaire rappelle les mécanismes classiques des escroqueries financières. Les escrocs utilisent souvent des sociétés-écrans, des promesses de gains rapides et faciles, et exploitent la crédulité de leurs victimes. Les réseaux sociaux sont des outils privilégiés pour diffuser leurs arnaques à grande échelle. Au final, l’affaire Everssay nous rappelle que la vigilance reste de mise face aux offres trop belles pour être vraies !
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