La wilaya d’Oum El Bouaghi ambitionne d’étendre significativement son patrimoine forestier, visant à passer d’une couverture actuelle de 13 % à 17 % de sa superficie totale. Un défi de taille qui nécessitera plusieurs décennies d’efforts soutenus. Au cours des dix dernières années, la surface forestière de la wilaya a connu une augmentation notable de 6.000 hectares, atteignant aujourd’hui 80.000 hectares sur un territoire total de 6.187 kilomètres carrés.
Cette progression témoigne d’une politique active de reboisement, avec un rythme annuel de plantation de 500 hectares. Pour l’année en cours, un ambitieux programme prévoit la plantation de 3.000 hectares supplémentaires avec diverses essences d’arbres à travers la wilaya. Cependant, il reste encore 30.000 hectares d’espaces nus à boiser pour compléter le patrimoine forestier. Au rythme actuel de 500 hectares par an, trois décennies seront nécessaires pour couvrir l’ensemble de ces terrains. Les communes d’Aïn Babouche, Aïn Beïda, Meskiana et Aïn M’lila sont particulièrement ciblées par ces programmes de plantation intensive. Cette extension du couvert forestier nécessitera des investissements conséquents et un engagement sur le long terme. La tâche s’annonce d’autant plus complexe que le patrimoine forestier fait face à de nombreuses menaces. Les incendies, les coupes illégales de bois et le manque de sensibilisation des riverains constituent autant d’obstacles à la préservation et au développement des espaces boisés. Pour qu’un espace soit considéré comme une forêt dans cette région, il doit respecter des critères précis : 100 arbres minimum par hectare en zone aride ou semi-aride, et 300 arbres par hectare en zone au climat plus tempéré. Des programmes spécifiques de repeuplement, de boisement et de travaux neufs de reboisement sont prévus pour atteindre ces objectifs. Cette expansion forestière représente un véritable défi environnemental pour la wilaya. Si la destruction d’arbres peut être rapide, la création et le maintien d’espaces forestiers exigent un travail de longue haleine, mobilisant d’importantes ressources humaines et matérielles. La réussite de ce projet dépendra largement de la sensibilisation et de l’implication des populations locales dans la préservation de ce patrimoine naturel.
NasreddineBakha
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