168 views 3 mins 0 Comment

Exposition « Wasla, Marseille-Alger-Ghardaïa » à Annaba : Un pont artistique entre les rives de la Méditerranée

Dans le cadre d’un programme d’envergure et afin de faire découvrir le travail du collectif « SuspendedSpaces », l’Institut Français d’Algérie (IFA) à Annaba accueille l’exposition « Wasla, Marseille-Alger-Ghardaïa », dans sa galerie d’art de l’avant-port d’Annaba, et ce, du jeudi 31 octobre au dimanche 24 novembre. Inaugurée le 31 octobre, cette exposition pour le moins singulière se distingue par les travaux d’artistes de plusieurs horizons, des deux rives de la Méditerranée, notamment l’Algérie et la France. En effet, « Wasla » est un modeste aperçu d’un travail qui a évolué au fil d’une série de résidences d’artistes de 2021 à 2024, dans les villes de Marseille en France, ainsi qu’à Alger et Ghardaïa en Algérie, avec le précieux concours de pas moins de 22 artistes, dont Mounir Gouri, diplômé de l’école régionale des beaux-arts d’Annaba et qui a fait carrière en France. Ces résidences ont vu la participation d’artistes connus et visionnaires, tels que Kader Attia, Mehdi Azzouz, Aya Bennacer, Adila Bennedjaï Zou, Jean-Claude Chianale, Alessia de Biase, Marcel Dinahet, Ângela Ferreira, Camila Fialho, Maïder Fortuné, et Mounir Gouri. Notons également Valérie Jouve, Jan Kopp, Mourad Krinah, Daniel Lê, Élisabeth Leuvrey, Amina Menia, Samir Toumi, Éric Valette, Camille Varenne, Liess Vergès et Christophe Viart. S’inscrivant dans la continuité de l’exposition « Oubour » présentée à Marseille en 2023, « Wasla » est, comme l’indique son intitulé, un « lien » fort et puissant entre les cultures de deux pays de la Méditerranée. Effectivement, chaque pays ou nation est composé de plusieurs savoirs, coutumes, traditions et modes de vie. De même pour les artistes qui ont donné naissance à cette exposition, de par leurs disciplines, savoirs, acquis, croyances et leur vision du troisième millénaire. À travers des photographies soignées, fruit d’une réflexion sur des architectures ancestrales et traditionnelles, fruit d’une transmission de savoir-faire en parfaite harmonie avec leur environnement, ou encore des sculptures qui évoquent le désert en un simple reflet de lumière capturé, voire même piégé dans du vert, l’exposition « Wasla » explore les liens de l’humain à son environnement, qu’il soit naturel ou créé par lui-même. Tout comme ces artistes qui posent des questions à travers leurs œuvres, souvent à leur insu, ainsi que les visiteurs qui découvrent et redécouvrent des espaces qu’ils croyaient « familiers » sous des angles de vision et des conceptions différentes. « Wasla » est une exposition et un travail en perpétuelle évolution.

Soufiane Sadouki

Comments are closed.