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Faid présente le PLF devant les députés  : Pouvoir d’achat et grands projets au cœur du texte

Le Projet de Loi de Finances (PLF), déjà longuement débattu au sein de la Commission des finances, a été présenté hier lundi en plénière devant les députés par Laaziz Faid, ministre des Finances. Cette présentation a permis au ministre de rappeler que l’économie nationale continue de démontrer sa résilience, malgré une conjoncture internationale marquée par l’inflation, la faiblesse des échanges commerciaux et des investissements, ainsi que des politiques monétaires restrictives dominantes dans la plupart des économies mondiales. Faid a mis en évidence le contexte particulier dans lequel ce projet de loi a été élaboré, précisant que l’année 2024 constitue une étape charnière, en raison de l’échéance présidentielle. Cette année marque en effet le parachèvement des programmes du premier mandat présidentiel et le lancement de ceux du second mandat du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Dans ce cadre, le ministre a rappelé la levée du gel sur des projets d’investissement arrêtés depuis 2014, la mobilisation des ressources financières nécessaires à la création de dix nouvelles wilayas dans le Sud, ainsi que la création de plus de 347.593 postes d’emploi dans la fonction publique, durant la période 2020-2024. Il a également mis l’accent sur la poursuite des grands projets inscrits dans le cadre des investissements publics, soulignant l’évolution des dépenses budgétaires, qui sont passées de 7.820 milliards en 2020 à 15.275 milliards en 2024. Cette augmentation aurait permis, selon lui, de réunir les conditions pour atteindre un taux de croissance de 4,4 % (selon les prévisions de clôture de l’exercice 2024). Par ailleurs, Faid a indiqué que le PLF 2025 a été élaboré dans un contexte marqué par l’augmentation du taux d’inflation dans de nombreuses économies mondiales, la persistance des tensions géopolitiques, des politiques monétaires restrictives, le durcissement des conditions financières, la faiblesse des échanges commerciaux et des investissements, ainsi que les catastrophes climatiques. Afin de maintenir cette dynamique, les pouvoirs publics continuent de suivre les mesures adoptées ces cinq dernières années pour mobiliser des ressources supplémentaires, destinées à soutenir le développement socio-économique du pays, diversifier l’économie à travers le soutien à l’investissement, promouvoir diverses initiatives, relancer les grands projets structurants et résoudre le problème de la pénurie d’eau, en assurant l’approvisionnement en eau potable. La dimension sociale de l’État algérien, réitérée par le président de la République lors de sa campagne électorale, puis dans son discours d’investiture, se traduit dans le PLF par des mesures en faveur du pouvoir d’achat des citoyens, dans un contexte d’inflation galopante. Parmi ces mesures, le ministre mentionne l’autorisation donnée au Trésor public de prendre en charge les intérêts pendant la période de différé, ainsi que la bonification à 100 % des taux d’intérêt des prêts accordés par les banques publiques pour la réalisation des logements de type location-vente, avec un programme de 135.000 logements prévu pour 2025. Un abattement de 10 % a également été proposé pour les bénéficiaires du programme de logements AADL 3 ayant payé 38 % du prix de leur logement et souhaitant le solder par anticipation. Un abattement qui sera appliqué sur le montant restant dû par le bénéficiaire en un seul paiement. Dans le but d’améliorer les conditions de vie des citoyens, le PLF 2025 autorise également les banques à accorder, en sus des crédits immobiliers, des crédits à la consommation aux ménages, pour l’achat de biens et de services, notamment dans les domaines de la santé et des voyages. Pour soutenir le pouvoir d’achat des citoyens, le projet de loi inclut diverses mesures et exonérations fiscales, notamment l’exonération de la TVA sur les importations de viandes blanches congelées du 8 janvier 2024 au 31 décembre 2025. En outre, le texte mentionne également la prorogation, jusqu’au 31 décembre 2025, de l’exonération temporaire de la TVA sur les ventes de légumes secs, de riz, de fruits et légumes frais, d’œufs de consommation, ainsi que de volaille produite localement. De plus, le projet propose de proroger jusqu’au 31 décembre 2025 le taux réduit de 5 % des droits de douane sur les importations de cheptels vivants, bovins et ovins, ainsi que sur les viandes bovines et ovines réfrigérées sous vide. Ces mesures illustrent la volonté de soutenir le pouvoir d’achat et l’investissement et il revient désormais aux députés d’évaluer la portée de ces dispositions, dans le cadre du débat général, qui sera ponctué d’éventuelles propositions d’amendement.

H. Khellifi/AG

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