Maire de la ville de Biskra de 1984 à 1991, LouardiZerari est décédé avant-hier, lundi 04 novembre, à l’hôpital Ain Naadja à Alger, des suites d’une maladie, a-t-on appris. Cette triste nouvelle a jeté deuil et stupeur au sein de sa famille et de ses nombreux proches et amis. Né à Biskra en 1944, Didi comme on l’appelait affectueusement était un homme profondément respecté pour ses qualités humaines, son caractère posé, son insondable culture, son patriotisme sans faille et son amour pour sa ville natale. En effet, il a œuvré toute sa vie pour le développement de la Reine des Ziban, la diffusion du savoir et la bonification du système éducatif, lui reconnait-on. En apprenant la nouvelle de sa disparition, beaucoup d’habitants de Biskra n’ont pas pu retenir leurs larmes, a-t-on relevé. Très jeune, il avait intégré le groupe Raja des Scouts Musulmans Algériens (SMA) où il avait côtoyé le valeureux martyr Mohamed Larbi Ben M’hidi et d’autres nationalistes. Après avoir obtenu avec brio son certificat de fin d’études au Collège d’Enseignement Général (CEG) Lavigerie, actuellement CEM Youcef Lamoudi, il était devenu enseignant de langue française à Zeribet El Oued et à Biskra tout en militant activement pour le Front de Libération Nationale (FLN). Elu maire de Biskra en 1984, il a lancé de grands travaux pour moderniser la ville, ouvrir des écoles de cours du soir pour les jeunes sans qualification et combattre la montée de l’obédience islamiste. En 1991, il est devenu inspecteur des écoles primaires et a rejoint l’Académie (direction de l’Éducation) en tant que chef du personnel avant de prendre sa retraite. Hier, mardi 05 novembre, des centaines de personnes ont assisté aux funérailles de cet homme exceptionnel qui aura marqué les esprits de tous ceux qui l’ont connu du fait de sa personnalité d’acier emprunte de discipline et de droiture, son honnêteté, ses compétences intrinsèques, son patriotisme et son altruisme jamais démenti, ont souligné ses proches et amis d’enfance et de parcours, profondément affectés et émus par cette perte, a-t-on relevé.
Hafedh Moussaoui
Partager :