La wilaya de Skikda poursuit ses efforts de désenclavement avec l’affectation, la semaine passée, de sept nouveaux bus assurant la liaison entre Salah Bouchaour et la gare routière Mohamed Boudiaf du chef-lieu. Cette initiative de la direction des Transports vise à soulager les difficultés quotidiennes des usagers, particulièrement les travailleurs et étudiants universitaires qui peinaient à se déplacer aux heures de pointe.
Cependant, dans la partie ouest de la wilaya, les habitants réclament une solution plus ambitieuse : la réactivation de l’ancienne ligne ferroviaire. Cette demande s’intensifie face aux problèmes croissants de transport, notamment sur l’axe Collo-Skikda, où la situation s’est particulièrement détériorée avec la reprise universitaire. Plusieurs habitants des communes d’Ain Kechera, Tamalous et Sidi Mezghiche estiment que le retour du train est devenu une nécessité absolue pour éliminer la crise. Il convient de noter que la surcharge des transports en commun a entraîné une hausse significative des tarifs, certains chauffeurs facturant désormais entre 90 et 200 dinars par trajet. La réhabilitation de la ligne ferroviaire représenterait un atout majeur pour le développement régional. Elle permettrait non seulement de désenclaver l’ouest de la wilaya, mais aussi de stimuler l’activité économique, notamment en synergie avec le projet d’agrandissement du port de Collo. Cette infrastructure faciliterait également les connexions avec les wilayas voisines de Jijel et Constantine, déjà raccordées au réseau ferroviaire national. Pour rappel, l’ancienne ligne reliant Ramdane Djamel (ex-Saint Charles) à Jijel s’étendait sur 153 kilomètres. Sa remise en service s’inscrirait dans une vision plus large de développement territorial, offrant des perspectives tant sur le plan touristique que socio-économique. Les habitants soulignent que cette réactivation permettrait de résoudre durablement les problèmes de transport tout en contribuant au désenclavement de plusieurs communes situées le long du tracé ferroviaire.
Djamel Dib
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