L’offre de café sur le marché a récemment connu d’importantes fluctuations, suite à la décision des autorités de subventionner ce produit, en raison de l’augmentation de ses prix sur les marchés mondiaux. À l’origine de ces perturbations se trouve la lenteur du processus de compensation par le Trésor public, selon certains importateurs, ce que le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, qualifie de « prétexte pour ne pas mettre en œuvre ce qui était prévu dans le décret exécutif », rappelant que ses services avaient fourni toutes les garanties nécessaires pour traiter les dossiers en temps opportun. À cet égard, le ministre, dans une déclaration à la presse en marge de sa visite d’avant-hier mardi à Constantine, a critiqué certaines associations de défense des consommateurs, qu’il accuse de défendre les importateurs. Zitouni a regretté que lesdites associations se soient transformées en « avocats des intérêts étroits de certains transformateurs et importateurs de café, au lieu de défendre l’intérêt du citoyen ». Et d’affirmer que le café « a fait tomber les masques de certains transformateurs et importateurs, qui cherchaient à résister et à perturber la décision de soutien, en s’abstenant d’importer du café, faisant ainsi chuter les importations mensuelles de 29.000 tonnes à 3.000 tonnes ». De son côté, le président de l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur, Mustapha Zebdi, a jugé la réponse du ministre du Commerce « ambiguë », reprochant à celui-ci de ne pas avoir mentionné les six associations concernées à l’échelle nationale. Zebdi a souligné que son organisation n’était en aucun cas impliquée dans les accusations de Zitouni, précisant que « ses positions sur la question du plafonnement des prix sont connues et reconnues par l’ennemi comme par l’ami ». Il a rappelé que son organisation a été l’une des premières à saluer la décision du président de la République de plafonner les prix du café pour protéger le pouvoir d’achat. En outre, il estime que le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations aurait pu associer les associations de protection du consommateur aux discussions et les consulter sur la question. Il a également désavoué toute organisation qui défendrait l’opérateur au détriment du consommateur, insistant sur le fait que le moment n’était pas opportun pour provoquer une fracture entre les associations et le ministère. Selon lui, la situation nécessitait davantage de coordination et de coopération, ainsi qu’une union des efforts pour servir l’économie nationale et concrétiser le bond économique souhaité par les plus hautes autorités du pays.
A. K.
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