L’Assemblée Populaire Communale (APC) de Constantine a tenu, jeudi 7 novembre, une session extraordinaire marquée par l’adoption de plusieurs projets importants, sur fond d’un important déficit budgétaire. Parmi les décisions majeures, le conseil a approuvé la rénovation de deux marchés emblématiques du centre-ville. Le marché Boumezou bénéficiera d’une enveloppe de 6,4 milliards de centimes pour des travaux s’étalant sur huit mois, tandis que le marché Bettou “Ferando” se verra allouer 3,1 milliards de centimes pour une réhabilitation de cinq mois. Ces projets s’inscrivent dans un plan plus large de rénovation des marchés de la ville, doté initialement d’un budget de vingt milliards. La commune a également approuvé un projet de réhabilitation de quatre cimetières (le cimetière central, El Guemmas, Djebel Ouahch et Benchergui) pour un montant de 4,4 milliards. Les travaux, confiés à l’entreprise publique communale de gestion des cimetières, devraient durer 18 mois. Un autre projet significatif concerne la construction d’une passerelle piétonne sur l’oued Boumerzoug, reliant la cité Chaâb Ersas à la localité de Boumerzoug, pour un montant de 256 millions de centimes. Dans le domaine éducatif, la commune a reçu une subvention de 2,3 milliards du Fonds de solidarité et de garantie des collectivités locales, destinée à l’équipement des cantines scolaires et au renouvellement des systèmes de chauffage central dans les écoles. Cependant, malgré ces investissements, le budget primitif 2024 présente un déficit préoccupant de près de 70 milliards. Les dépenses totales s’élèvent à plus de 588 milliards, face à des recettes limitées à 518 milliards. Pour équilibrer le budget, l’assemblée a dû prendre des mesures drastiques, notamment la réduction de trois mois de salaires des fonctionnaires, en attendant des ajustements lors du budget supplémentaire. La session a également vu l’adoption d’autres mesures, dont la modification du contrat de location de l’ascenseur Mellah Slimane, avec une augmentation du ticket unitaire de cinq à dix dinars, et l’organisation du transport scolaire sur 17 lignes desservant différents quartiers de la ville.
R. S.
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