Une bouffée d’oxygène pour les ménages algériens : la pomme de terre déstockée et subventionnée par l’État a fait son entrée sur le marché local à 65 dinars le kilo à partir du vendredi 8 novembre, a annoncé la direction du Commerce et de la Promotion des exportations d’Annaba. Cette initiative intervient après une période de forte spéculation où les prix avaient atteint des sommets entre 130 et 140 dinars le kilo. La distribution a déjà démarré dans plusieurs quartiers de la ville, notamment à El Fakharine et El Bouni. Des marchands ambulants, à bord de leurs véhicules Mazda et Hilux, assurent également la vente à un prix légèrement supérieur de 70 dinars le kilo. Cette mesure vient répondre aux préoccupations des consommateurs qui, ces derniers temps, devaient non seulement faire face à des prix élevés, mais également à une qualité discutable du produit. En effet, les tubercules commercialisés présentaient souvent des défauts : mal nettoyés, couverts de terre, germés ou ayant un goût terreux. Parallèlement, la pomme de terre saharienne fait son apparition sur le marché, mais reste encore peu attractive en raison de son prix élevé et de la petite taille des tubercules, conséquence d’une récolte précoce. La direction du Commerce et de la Promotion des exportations a annoncé l’ouverture prochaine de plusieurs points de vente à travers la wilaya. Ses agents ont été mobilisés pour assurer le strict respect des prix fixés par la tutelle. Pour rappel, la pomme de terre, originaire des Andes péruviennes, fut introduite en Europe par les conquistadors espagnols au début du XVIème siècle. En France, elle fut popularisée par Antoine-Augustin Parmentier qui la surnomma « le pain des pauvres ». Sur les 3.000 variétés existantes dans le monde, seule une partie est destinée à la consommation humaine.
Ahmed Chabi
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