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Stabilisation de la valeur du dinar  : Le nouvelle approche du gouvernement

Comment stabiliser la valeur du dinar ? Cette question représente un défi colossal pour le gouvernement. Après une légère stabilisation, voire un soupçon de frémissement sur le marché parallèle, en raison de l’arrêt des immatriculations de voitures de moins de trois ans, la monnaie nationale glisse de nouveau. Jeudi passé, sur le marché de change informel au square Port-Saïd, l’euro s’échangeait à 256 dinars, un nouveau record historique attribué par les spécialistes à une nouvelle hausse de la demande de devises. Comment faire face à cette spirale qui, sans intervention, risque de compromettre les perspectives de croissance contenues dans le Projet de Loi de Finances 2025, actuellement débattu à l’Assemblée Populaire Nationale ? Le ministre des Finances, Laaziz Faid, présent lors des plénières pour préparer ses réponses aux députés, a été interrogé jeudi sur ce nouveau repli de la valeur du dinar sur le marché parallèle, véritable baromètre de sa parité. Bien que peu enclin aux déclarations impromptues dans les couloirs de l’APN, Faid s’est exprimé laconiquement sur la question, affirmant que le gouvernement travaille actuellement « à concevoir une nouvelle approche visant à améliorer le taux de change du dinar algérien, ce qui contribuera au renforcement du développement économique ». Sans dévoiler davantage de détails, ni sur les grandes lignes ni sur le calendrier de cette « nouvelle approche », le premier argentier du pays s’est limité à rappeler que « la détermination du taux de change repose sur plusieurs critères et sur les objectifs de stabilité monétaire, avec un panier de devises comme référence ». Une évidence, en somme ! La détermination de la valeur du dinar relève en effet des prérogatives de la Banque d’Algérie, qui habilite le Conseil monétaire et bancaire, en tant qu’autorité monétaire, à définir les objectifs de la politique de change, les modalités de régulation et le mode d’organisation du marché, précise le ministre. En attendant cette nouvelle approche destinée à renforcer le dinar, qu’en est-il de l’allocation de devises et de son augmentation, suite à la décision annoncée par le Président Tebboune, lors de sa dernière intervention télévisée ? Le ministre est resté silencieux, se contentant de rappeler que « cette allocation sera fixée par la Banque d’Algérie, conformément aux prérogatives définies par la loi monétaire et bancaire ». Quant à l’ouverture des bureaux de change, elle semble désormais un projet avorté, bien que ce même ministre ait présenté ce dispositif comme étant prêt, avec des accréditations censées être attribuées aux premiers candidats. Ces bureaux de change devaient être l’un des leviers du gouvernement pour combattre le marché informel des devises. Sur ce sujet, Faid insiste : « L’éradication de ce marché informel nécessite la conjugaison des efforts de plusieurs administrations ministérielles et institutions, afin de mettre en place les règles du marché, la transparence et un contrôle strict des transactions commerciales. »

H. Khellifi

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