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Groupe Saidal : La quête du leadership

Saidal, qui doit en partie sa survie à Ali Aoun lui-même, lorsque celui-ci dirigeait le groupe pharmaceutique public, poursuit sa progression et sa quête de leadership, dans un domaine où il est très difficile de se libérer de la domination des laboratoires étrangers. Que de chemin parcouru, depuis l’époque où cette entreprise allait être sacrifiée sur l’autel de l’importation jusqu’à dernièrement, où elle a bénéficié de la protection de l’État. « Certains avaient tenté, dans le passé, de détruire cette société dont la production ne dépassait pas les 4 % des besoins du marché local en médicaments, mais le travail est en cours pour la remettre sur pied », a indiqué le 14 décembre 2022 Abdelmadjid Tebboune, lors de sa visite au pavillon du groupe pharmaceutique, à l’occasion de l’inauguration de la 30e édition de la foire de la production algérienne. Saidal, dont plusieurs projets ont fait l’objet de sabordage et de sabotage systématique, est aujourd’hui chargée d’installer les fondements d’une industrie pharmaceutique capable d’assurer la souveraineté sanitaire de l’Algérie. C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé hier lundi le Président-Directeur Général (PDG) du groupe, Wassim Kouidri, dans un entretien accordé à la chaîne I de la radio nationale. Kouidri, qui est le 10e PDG de Saidal depuis 1985, a indiqué que le groupe est engagé à réduire la dépendance du pays aux importations, en donnant naissance à une production nationale de qualité. Cette « stratégie ambitieuse » repose en grande partie sur la disponibilité des matières premières. À ce sujet, le même responsable a tenu à revenir sur le lancement des projets de production de matières premières pour l’industrie pharmaceutique, « considérée comme l’une des industries les plus difficiles au monde ». Il a évoqué d’emblée l’usine spécialisée dans la production des cristaux d’insuline de Batna, dont la première pierre a été posée le 4 juin 2024. D’une capacité de production de 1.500 kg, l’usine en cours de réalisation est le résultat d’un partenariat avec une entreprise chinoise. La deuxième usine, en partenariat avec l’Iran, est destinée à la production des matières premières pour le paracétamol, l’acide salicylique, alors que la troisième est spécialisée dans la production de matières premières pour les médicaments relatifs aux maladies cardiovasculaires, inflammatoires et au diabète. « Nous travaillons actuellement au lancement d’un projet de production de matières premières liées aux anticancéreux dans la wilaya de Sétif, ainsi qu’à la rénovation d’une unité de production de l’usine de Médéa pour la production de matières premières pour les antibiotiques », a-t-il souligné. Saidal, qui exporte actuellement vers une dizaine de pays africains, compte acquérir d’autres marchés en Inde et en Europe. À propos des ambitions futures, le PDG a affirmé que Saidal est engagée sur un projet d’envergure. « Nous travaillons actuellement au lancement d’un projet de création d’un laboratoire scientifique pour la thérapie cellulaire, connue sous le nom de médecine ciblée et d’un hôpital spécialisé dans cette thérapie, où cette dernière traitera les brûlures, l’albinisme et d’autres maladies », a-t-il révélé.

Mohamed Mebarki

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