La question d’augmenter le nombre des membres permanents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU a toujours occupé une bonne place dans les préoccupations de nombreux pays, dont l’Algérie. Au vu de l’évolution des rapports internationaux et des conflits meurtriers qui agitent la planète, cette revendication s’est imposée comme un élément essentiel de la réforme du Conseil de sécurité. Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York a présidé, lundi, les travaux d’une réunion de l’Assemblée générale des Nations unies, pour débattre de la représentation équitable au Conseil de sécurité et d’autres questions liées au Conseil. Intervenant en sa qualité d’ambassadeur permanent à l’ONU, Amar Bendjama, a réaffirmé le soutien total de l’Algérie, en sa qualité de membre du Groupe des dix, à la position africaine commune, comme établi par le Consensus d’Ezulwini et la déclaration de Syrte. A ce titre, il a rappelé que les Chefs d’Etat et de gouvernement ont approuvé en septembre dernier, à travers l’adoption du Pacte pour l’avenir, un critère fondamental pour la réforme du Conseil de sécurité. Une réforme, qui doit lever en priorité, l’injustice historique imposée à l’Afrique et de traiter le continent comme un cas particulier. Amar Bendjama n’a pas manqué d’évoquer les changements ayant accompagné l’évolution du monde la création du Conseil de sécurité et la fin de la seconde guerre mondiale. Il a estimé en outre que la composition actuelle du Conseil n’est plus en mesure d’assurer une légitimité reconnue par tous à une institution dont le rôle est remis en question à chaque conflit. Paralysé par le droit de véto exercé par les Etats-Unis particulièrement, le Conseil de sécurité a été neutralisé par la puissance et l’hégémonie américaine face au génocide et l’extermination dont est victime le peuple palestinien. Amar Bendjama a déploré l’échec du Conseil à remplir son mandat, faisant référence au génocide subi par les Palestiniens depuis plus d’une année, et à l’intensification et l’élargissement des agressions sans que le Conseil parvienne à y mettre fin. « L’Algérie, en sa qualité de membre de cet organe, est témoin de près des manquements de ce système notamment en matière de transparence et de l’obligation de demander des comptes », a-t-il dénoncé. « L’absence de transparence lors des consultations et des négociations, notamment celles menées par les porte-plumes, exacerbe l’ambiguïté et l’exclusivité », a-t-il déploré. « La réforme n’aura peut-être pas lieu de sitôt, pour des raisons que nous connaissons tous. Cependant, il faut qu’il y ait un point de départ », a-t-il affirmé. Une réformé devenue urgente pour que le Conseil de sécurité récupère enfin une légitimité et une crédibilité soumises aux gros intérêts.
M.M
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