271 views 2 mins 0 Comment

Centre-ville historique de Constantine : Une restauration à quarante milliards

La ville historique de Constantine, l’ancienne Cirta, bénéficie d’une enveloppe financière de près de quarante milliards de centimes pour la restauration de ses rues et ruelles historiques. Cette initiative majeure vise à préserver le patrimoine architectural face aux ravages du temps, tout en répondant aux attentes des habitants du centre-ville historique. La Direction de l’Urbanisme, de l’Architecture et de la Construction (DUAC) pilote ce projet ambitieux qui insuffle une nouvelle vie aux artères emblématiques de la ville. Le programme de réhabilitation est divisé en quatre lots, concernant notamment les rues Hadj Aïssa Brahim (ex-rue Rohault), Asselah Hocine (ex-rue Perrégaux), Beloucif Kamel (ex-rue Sergent) et plusieurs autres axes historiques. Les travaux, confiés à des bureaux d’études qualifiés et expérimentés dans la restauration du patrimoine ancien, comprennent notamment la rénovation des pavés historiques, et la réhabilitation des réseaux d’eau potable et d’assainissement. Notons également la modernisation de l’éclairage public et la préservation des éléments architecturaux d’origine. Une attention particulière est portée au respect de l’authenticité historique, avec l’utilisation de plans d’époque et de matériaux de qualité. Les experts souhaitent éviter les erreurs commises lors de la restauration de la rue du 19 juin 65 (ex-rue de France), réalisée à l’occasion de l’événement « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 », qui avait suscité la controverse. Cette restauration revêt une importance particulière pour préserver la mémoire d’une ville qui a vu naître d’éminentes personnalités, dont le réformateur Cheikh Abdelhamid Benbadis. Elle vise également à effacer les cicatrices laissées par la période coloniale, durant laquelle une partie du patrimoine avait été délibérément détruite. Les habitants restent particulièrement attentifs au sort du quartier de la Souika, dont les travaux de réhabilitation, commencés en 2010, sont aujourd’hui à l’arrêt. Ils appellent les autorités locales et le ministère de la Culture à intervenir pour sauver ce qui représente l’un des plus anciens quartiers de l’antique Cirta.

M. A.

Comments are closed.