En fin de journée du mercredi 13 novembre, le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel d’El-Hadjar a rendu son verdict concernant le groupe de six personnes mises en cause dans une affaire de trafic de produits subventionnés, à l’issue de leurs audiences. Il s’agit de la mise en détention provisoire de trois inculpés – le chauffeur, le convoyeur du bus et un passager – et le placement sous contrôle judiciaire de trois autres, apprend-on de source crédible. Les mis en cause sont poursuivis pour trafic et spéculation de produits subventionnés, contrebande par l’utilisation d’un moyen de transport et abus de fonction. Une septième personne citée dans cette affaire est toujours en fuite, en Tunisie, laisse-t-on entendre. À noter que les fonctionnaires inculpés dans cette affaire appartiennent, selon des bruits de couloirs, à des corps constitués. Ils sont accusés d’avoir participé à une tentative d’exportation illégale de produits subventionnés par bus à partir d’Annaba vers la Tunisie. Un commerçant et un responsable d’une station-service figurent également parmi les accusés. Pour rappel, cette affaire remonte au dimanche 10 novembre. Les éléments de la brigade de recherche du groupement d’Annaba de la gendarmerie nationale, agissant sur renseignement, ont procédé à la saisie d’un lot important de produits subventionnés, découvert à bord d’un bus de marque Volvo. Le bus, qui a pris le départ d’Annaba avec à son bord quelque 48 touristes, tous de nationalité algérienne, avait été loué dans le cadre d’un voyage organisé par une agence de tourisme privée basée à Annaba. Le bus a été passé au peigne fin, à l’aide de deux chiens renifleurs spécialisés dans la détection des stupéfiants, ce qui a permis aux gendarmes de découvrir deux cachettes aménagées. L’une, sur le côté avant droit du bus, contenait 150 kilos de café Robusta. La seconde, à proximité du moteur, regroupait quatre bidons de vingt litres chacun remplis de carburant diesel, soit un total de 80 litres, ainsi qu’un réservoir supplémentaire de 300 litres de mazout à la place des bagages. À cette saisie, il faut ajouter trois batteries de type « Energy » pour véhicules et onze balles réelles pour arme à feu.
B. Salah-Eddine
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