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Tentatives d’émigration clandestine à Annaba : Plus de quarante harraga appréhendés

Le littoral d’Annaba, long de 80 kilomètres, a connu ces derniers temps des jours mouvementés, marqués par plusieurs tentatives de candidats à l’émigration clandestine, heureusement pratiquement toutes avortées. Cela grâce à la présence soutenue des éléments des garde-côtes de la façade maritime de l’Est, relevant de la cinquième région militaire, et à la vigilance des différentes brigades de la gendarmerie nationale des localités et communes côtières. Aujourd’hui, des hors-bords avec de puissants moteurs à propulsion participent pleinement à ce phénomène, à partir d’Annaba, ville sinistrement surnommée « le port international des harraga ». C’est le cas de la tentative avortée à partir de la côte maritime de Chetaïbi, soixante kilomètres à l’ouest d’Annaba, où a été signalée l’utilisation d’un hors-bord conçu pour des expéditions en haute mer. En effet, seize candidats à l’émigration, dont l’âge varie de 21 à 47 ans, ont été interpellés sur une plage d’échouage de Chetaïbi, au moment même de lever l’ancre à bord d’un plaisancier doté d’un puissant moteur Yamaha de 115 chevaux et rempli d’environ 19 bidons d’essence de vingt litres chacun, totalisant 380 litres d’essence. Les gendarmes, agissant sur renseignements et guettant les dernières étapes de cette tentative, ont repéré le hors-bord en rade à quelques mètres de la plage, avec à son bord le passeur qui attendait paisiblement les « passagers ». Ces derniers sont arrivés sur les lieux à bord de trois véhicules, conduits par des chauffeurs clandestins, qui travaillaient en étroite collaboration avec les réseaux de passeurs. Une fois l’embarquement commencé, le piège s’est refermé sur les harraga et les transporteurs clandestins. Parmi les harraga, trois d’entre eux faisaient l’objet de mandats d’arrêt par les tribunaux pour divers actes criminels, selon un communiqué du groupement de la gendarmerie. En outre, nous apprenons de source sécuritaire que plus de vingt autres harraga ont été arraisonnés par les éléments des garde-côtes à différents miles marins au large d’Annaba. Parmi eux, on signale également des individus activement recherchés par la justice algérienne pour trafic de drogue, qui tentaient de rejoindre l’autre rive de la Méditerranée. Par exemple, nous pouvons en citer un jeune homme d’Akbou (Béjaïa), objet de nombreux mandats de recherche pour trafic de stupéfiants. Il faut reconnaître que certains jeunes, apparemment totalement désorientés par la Lyrica et l’ecstasy, se jettent à la mer même dans des conditions défavorables de navigation, comme on sauterait d’une tour en feu.

B. S.-E.

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