Gaz de la mort à Draâ Erich (Annaba) : Une personne morte et deux asphyxiées

Le monoxyde de carbone a encore frappé, faisant une victime et deux blessées graves avant-hier, vendredi 15 novembre, à la ville nouvelle Benmostefa Benaouda (ex-Draâ Erich), dans la cité des 2.000 logements sociaux. Un drame qui rappelle la dangerosité de ce « tueur silencieux » en période hivernale. Selon des témoignages de voisins, les trois victimes ont été découvertes inconscientes dans leur appartement en début de matinée. Une femme de cinquante ans n’a malheureusement pas survécu à l’intoxication, tandis que deux autres victimes, âgées respectivement de 24 et 59 ans, ont pu être secourues à temps. Les services de la Protection civile sont rapidement intervenus sur place, accompagnés d’une équipe médicale et des éléments de la gendarmerie nationale. Les deux survivantes, dans un état critique, ont reçu les premiers soins sur place avant d’être évacuées en urgence vers l’hôpital Ibn Sina. La dépouille de la quinquagénaire a été transférée à la morgue centrale du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ibn Rochd, où une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du drame. Cette tragédie survient malgré les efforts de prévention déployés par la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz), qui a entrepris une campagne d’installation systématique de détecteurs de gaz dans les logements de ses abonnés. L’entreprise avait notamment équipé ces appartements de deux dispositifs de détection. Le monoxyde de carbone, particulièrement redoutable car inodore et incolore, agit comme un poison insidieux en se substituant à l’oxygène dans le sang. Les premiers symptômes d’une intoxication se manifestent par des maux de tête et une somnolence pouvant rapidement conduire à une perte de conscience puis au décès si aucune intervention n’est effectuée. Les autorités sanitaires rappellent l’importance vitale d’aérer quotidiennement les logements, de vérifier régulièrement les installations de chauffage et de s’assurer du bon fonctionnement des détecteurs. Ces gestes simples peuvent éviter des drames similaires, particulièrement fréquents durant la saison froide.

Ahmed Chabi