En Algérie, comme ailleurs dans le monde, la cybercriminalité a pris, ces dernières années, une ampleur alarmante. Pour y faire face, la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a mis en place une brigade spécialisée dans la lutte contre cette nouvelle forme de criminalité. À Constantine, pas moins de 80 affaires de chantage, d’arnaques et d’escroqueries ont été traitées au cours des trois derniers mois, selon un communiqué publié sur la page officielle de la Sûreté de wilaya. Ces chiffres illustrent l’ampleur de cette menace contemporaine, souvent orchestrée par des individus maîtrisant parfaitement les outils informatiques. Face à cette situation, la DGSN mobilise d’importants moyens, notamment humains, pour traquer ces cybercriminels. Les victimes de ces actes sont généralement des personnes vulnérables, en particulier des enfants. Cependant, la responsabilité parentale dans cette problématique ne saurait être ignorée. En effet, l’utilisation excessive des réseaux sociaux par les jeunes, souvent sans encadrement parental, figure parmi les principales causes de la prolifération de la cybercriminalité au sein de la société. Ce constat fait consensus. Par ailleurs, la législation encadrant l’usage des réseaux sociaux par les mineurs reste largement méconnue. Il est tristement courant de voir des enfants passer deux heures, voire davantage, connectés en ligne, ce qui engendre des effets néfastes sur leur santé mentale et psychologique, ainsi que sur leur réussite scolaire. Les spécialistes ne cessent d’ailleurs de tirer la sonnette d’alarme face à une situation qui menace non seulement les citoyens, mais aussi la sécurité du pays dans son ensemble. Les jeux en ligne, en particulier, sont désignés comme une véritable menace pour les jeunes générations. Ces plateformes, souvent addictives, servent parfois de terrain à des cybercriminels pour exploiter ou manipuler les utilisateurs les plus vulnérables. Dans ce contexte, les experts insistent sur l’importance d’un travail de proximité, centré sur la sensibilisation et l’éducation des enfants et des adolescents, afin de les prémunir contre les dangers du numérique. La cybercriminalité, fléau des temps modernes, exige ainsi une mobilisation collective, impliquant à la fois les autorités, les éducateurs et les familles, pour protéger les jeunes et renforcer la sécurité nationale.
M. Kherrab
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