Le rideau est tombé avant-hier, samedi 16 novembre, sur la quatrième édition du championnat national d’ornithologie, organisée par l’association ornithologique de Sétif et dont les deux dernières journées ont été ouvertes au grand public. Cet événement a rassemblé pas moins de 1.400 oiseaux provenant des quatre coins du pays et appartenant à des éleveurs affiliés à des associations et clubs agréés dans plusieurs wilayas. Parmi eux, des canaris de couleur, de posture et d’autres variétés, incluant des espèces sauvages et hybrides, ont concouru pour décrocher les prestigieux prix décernés par le jury. Le jury, composé de quatre juges, a rehaussé cet événement considéré comme un moment phare pour l’ornithologie en Algérie. Tout en saluant la qualité des participants, ils ont prodigué des conseils et des recommandations visant à améliorer les pratiques d’élevage des canaris présentés lors de ce championnat. « Les juges, bien conscients des réalités de l’élevage algérien, ont souligné les progrès remarquables réalisés par nos éleveurs qui n’ont rien à envier à leurs homologues d’autres pays. En ce qui concerne la qualité des oiseaux, elle était excellente, comme l’ont affirmé les juges internationaux », a déclaré Dr Mohamed Hamza Abed, président de l’association ornithologique de Sétif et chef de file des organisateurs. Et d’ajouter : « Les éleveurs nous ont fait confiance et sont venus des quatre coins du pays. Cela témoigne de la crédibilité de notre événement. D’une année à l’autre, nous améliorons les prestations du concours ainsi que la prise en charge de nos hôtes, les canaris, qui sont hébergés dans des conditions optimales au sein des locaux de l’annexe de l’école des beaux-arts ». De son côté, Paolo Jorge Fernandes, juge portugais spécialisé en canaris de posture et participant pour la deuxième fois à ce concours, a tenu à saluer et encourager les éleveurs algériens via l’association ornithologique de Sétif. « Les éleveurs algériens font preuve d’une grande passion pour l’élevage des canaris. Je ne peux que les féliciter et les encourager. Pour certaines races, leur niveau est excellent. Cependant, pour d’autres, nous avons partagé des conseils et recommandations afin d’améliorer leurs pratiques et d’atteindre un meilleur niveau. Comparées à celles d’autres pays, les associations algériennes sont sur la bonne voie », a conclu notre interlocuteur. Fayçal Guettari, secrétaire général du club « GSCA et ABM » de l’association d’ornithologie de Tébessa, a quant à lui déclaré : « La participation de notre club d’Annaba s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec l’association de Sétif, qui nous accueille pour la deuxième année consécutive. Notre travail a été félicité par le juge portugais. Nous avons réussi à décrocher plusieurs prix lors de ce concours. Il faut souligner que juger près de 500 canaris par une seule personne est un travail titanesque, témoignant de la rigueur apportée à l’organisation de cet événement ». Par ailleurs, nous apprenons que le club représenté par Salim Guettari réfléchit à organiser un événement consacré à l’élevage de la race Gloster à Annaba. De son côté, Aissa Tahri, éleveur expérimenté de la wilaya de Tébessa, spécialisé dans la race lipochrome rouge mosaïque (mâle), participe pour la troisième fois consécutive au concours avec seize couples d’oiseaux. « Grâce à ma participation à ces concours et aux formations, j’ai énormément progressé. Je suis également membre de l’association d’ornithologie de Tunisie. C’est un élevage exigeant mais passionnant », nous dira-t-il en marge de l’événement. Youcef Hallès, éleveur d’Alger, spécialiste de la catégorie hypochrome blanc, participe à cet événement depuis sa première édition. Il a récolté plusieurs prix, dont le titre de champion 2023 dans la catégorie Albino jaune ivoire. Lors des deux derniers jours du concours, auquel a pris part l’association nationale d’ornithologie, l’affluence des visiteurs, venus des quatre coins de la wilaya, a atteint un niveau record, à tel point que se frayer un chemin dans les allées entre les cages d’oiseaux était difficile. Il convient de souligner que plusieurs participants, membres d’associations ornithologiques, ont émis le vœu de voir une réglementation permettant l’importation de canaris et leur participation à des concours internationaux.
F. Senoussaoui
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