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Deux diplomates américaines prochainement à Alger : L’Algérie, un interlocuteur de poids

La sous-secrétaire d’État des États-Unis à la sécurité civile, à la démocratie et aux droits de l’homme, Uzra Zeya, effectuera du 17 au 21 novembre une visite en Algérie et en Égypte. Elle sera accompagnée de Barbara Leaf, sous-secrétaire d’État aux Affaires du Proche-Orient. Le déplacement des deux responsables américaines aura lieu deux mois avant l’investiture de Donald Trump, dans un contexte apocalyptique en Palestine, au Liban, au Yémen et en Syrie, outre une conjoncture complexe en Irak et en Libye, sans oublier la sourde révolution de palais qui agite déjà certains pays du Golfe. Le profil des deux « messagères » pourrait servir de repère dans l’identification de leur mission, comme il pourrait ne rien indiquer de tel. C’est le cas de le dire, au moment où l’establishment US semble engagé dans une vaste opération de reconfiguration, dont le processus génocidaire est mené par l’entité sioniste. Dans tous les cas de figure, il s’agit d’une visite éminemment politique, à travers laquelle l’Algérie est conviée à une concertation avec la partie américaine, en tant qu’interlocuteur de poids. Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche se fera certainement dans la continuité de cet ordre des choses. Il y aura des changements, mais pas au point de toucher à une certaine vision pragmatique et partagée par les deux parties : l’Algérie et son soutien aux causes justes, palestinienne et sahraouie entre autres, et la stabilité dans la région du Sahel d’un côté et les USA et leur vision hégémonique, qui refuse toute influence. À vrai dire, le dialogue entre les deux pays n’a jamais été entaché de « zones grises » et n’a jamais été interrompu. Tandis que la coopération bilatérale entre Alger et Washington a continué à se développer, dans un esprit d’égal à égal. Il sera question de « coopération humanitaire dans le Proche-Orient et en Afrique, aux droits de l’homme » et de « partenariat dans la lutte contre la traite d’êtres humains et le trafic de stupéfiants ». Des discussions où la problématique sécuritaire dans la région sera au centre des échanges. « Depuis mon arrivée, le 2 février 2022, il y a eu beaucoup d’initiatives entre nos deux pays. Je considère que la relation bilatérale est déjà très forte et connait aussi une évolution. Nous sommes en train d’élargir et d’approfondir nos liens dans différents domaines. Nous avons particulièrement fait d’importants progrès dans nos relations économiques. Nous avons réalisé de grandes avancées cette année, à la fois dans le domaine de l’énergie, secteur de coopération traditionnelle entre les deux pays, mais aussi dans l’ensemble des questions économiques », avait déjà affirmé Elizabeth Moore Aubin, dans une déclaration à l’APS. Lors de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, en marge des réunions de l’assemblée générale des Nations Unies, tenues en septembre 2023 à New York, la sous-secrétaire d’État américaine aux affaires du Proche-Orient avait reconnu que « l’Algérie est un partenaire solide pour la paix et la sécurité dans la région et sur le continent ».

Mohamed Mebarki

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