L’ambiance n’est pas au beau fixe à l’Entente de Sétif. Les choses ne tournent pas rond du côté de la formation sétifienne, contrainte à un repos forcé le weekend dernier, la rencontre devant l’opposer au Paradou AC, pour le compte de la neuvième journée de Ligue 1 Mobilis, ayant été reportée. La présence de plusieurs éléments du PAC dans les équipes nationales en est la cause. Comme un malheur n’arrive jamais seul, le match amical prévu face au MO Constantine vendredi matin au stade du 8 mai 1945 a été annulé. L’indisponibilité du stade est l’« argument » brandi. L’impondérable « coup du sort » oblige donc les partenaires de Chaabi à « chômer », sans compétition quinze jours durant. Rester deux semaines sans le moindre match officiel dans les jambes n’est jamais bon pour des compétiteurs, confrontés de surcroit à des problèmes de cohésion et d’automatismes. Les principaux responsables du volet technique -principal Tallon d’Achille de l’Entente version Sonelgaz- en l’occurrence le manager général, le coordinateur et l’entraineur en chef, auraient pu prévoir un plan « B », pour permettre le cas échéant à leurs protégés d’avoir un temps de jeu supplémentaire dans les jambes. Les responsables précités -grassement payés pour parer au plus pressé- ont fait comme si de rien n’était. Faire l’impasse sur une joute amicale, en cette période de vache maigre, s’apparente à de l’amateurisme primaire. Le temps « mort » observé impacte, faut-il le préciser, la forme sportive d’un collectif faisant face à un déficit physique criant.
Saison terminée pour Nouri Amir
Jouant de malchance, la formation phare d’Aïn El Fouara est le moins que l’on puisse dire poursuivie par la « guigne ». Ainsi, le demi-défensif, Nouri Amir, qui n’a pas été très utilisé pendant les huit rencontres disputées par son équipe, est « out » pour le reste de l’exercice. Titularisé face au MCO lors de la dernière confrontation comptant pour la huitième journée, le franco-algérien a été contraint de céder sa place suite à une blessure au genou. Souffrant des ligaments croisés, le joueur est indisponible pour au moins six mois. Le forfait de l’élément précité accentue les difficultés du onze, privé déjà des services de son capitaine Akram Djahnit, qui vient d’entamer sa rééducation. Absent face à l’ASO et MCO, le latéral droit Reguieg n’est pas au mieux, lui aussi. Ayant écopé de deux matchs de suspension suite à son expulsion lors du dernier MCO – ESS, le défenseur Douar va devoir faire l’impasse sur les deux prochaines sorties de son équipe. Celle-ci n’aura pas la tâche facile chez l’Olympique d’Akbou et face au Mouloudia d’Alger. Avant de recevoir le doyen au chaudron, qui sera plein comme un œuf, l’Aigle Noir est appelé vendredi à croiser le fer avec le nouveau promu du groupe Centre-est à Bejaïa, où il aura fort à faire.
Abdelkrim Bira en abandon de poste…
Portant plusieurs casquettes à la fois, Abdelkrim Bira, n’étant plus en odeur de sainteté avec l’ensemble des supporters de l’ESS, est en abandon de poste. La rumeur le donnant partant (démissionnaire ou démis de ses fonctions) s’est avéré infondée. Préférant parler à L’Est Républicain sous le sceau de l’anonymat, un membre du staff technique élargi n’y va pas par quatre chemins : « Le manager général a certes plié ses bagages, mais n’a déposé aucune démission officielle. Au moment où tout le monde prépare la rencontre de l’OA, Bira qui a eu une nouvelle altercation avec un groupe de supporters, ce vendredi, se trouve chez lui à Alger. Je ne saurai vous donner les raisons de ce départ précipité », souligne notre interlocuteur, pour lequel cette « fugue » s’apparente à un abandon de poste. D’après notre source, la réaction de Bira, fonctionnant en mode trois en un, est une forme de « chantage » déguisé. « Sans le dire, il n’a pas accepté le fait qu’il soit indirectement déchu du poste de recruteur en chef. Sachant que le prochain mercato hivernal sera conjointement à la charge de Djabou –Bendris et Bira, qui ne fait plus l’unanimité non seulement au sein de la SSPA/Blacks Eagles, mais au niveau de la haute sphère du groupe Sonelgaz, qui paradoxalement laisse faire Bira, ne maitrisant plus rien. » précise l’ententiste.
Kamel Beniaiche
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