La colère couve à la cité Refes Zahouene (ex-Toche), un quartier côtier situé au nord-ouest du chef-lieu de la commune d’Annaba. Dans la matinée d’hier, dimanche 17 novembre, des habitants, écoliers, femmes et hommes, ont décidé d’opter pour la solution radicale afin de faire entendre leur souffrance qui dure depuis des années en matière de transport en commun et d’alimentation en eau potable. Ils ont ainsi fermé la route de la corniche reliant Ras El Hamra à Rizzi Amor en passant par Toche et Belvédère, plus précisément près du complexe touristique « Sabri », causant un embouteillage monstre. « Il y a deux poids deux mesures à Annaba en matière de prise en charge des doléances des habitants. Pourquoi sommes-nous, les habitants de cette zone, les seuls à être livrés à nous-mêmes ? Le comble, c’est qu’au moment même où des milliards de centimes sont dégagés à profusion par les pouvoirs publics pour l’embellissement, la restauration de l’environnement et la réalisation du quai minéralier du port d’Annaba, nous sommes privés de nos droits les plus élémentaires, notamment en matière de transport scolaire et d’alimentation en eau potable », ont dénoncé les protestataires, très en colère. Il est à noter que la fermeture de la route, un acte reconnu comme répréhensible, a engendré, encore une fois, une véritable pagaille où des centaines de véhicules sont restés bloqués pendant près de deux heures, jusqu’à l’intervention des gendarmes. Toutefois, comme toujours, le dindon de la farce dans toute cette confusion est malheureusement l’usager de cette route express, qui continue de boire le calice jusqu’à la lie, n’étant pourtant pas à la source de ces problèmes. Ainsi, des dizaines d’usagers, dont des travailleurs et des étudiants, ont été obligés de faire à pied un trajet d’environ trois kilomètres pour regagner le quartier Rizzi Amor.
B. Salah-Eddine
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