Quatre syndicats de l’éducation nationale passent à l’action. Après avoir protesté durant de longs mois contre ce qu’ils considèrent comme un refus du ministère de l’Éducation nationale de les associer à l’enrichissement du statut particulier des travailleurs du secteur, ils ont décidé d’organiser une grève d’une journée, programmée pour le 27 novembre prochain. Cette décision a été annoncée par le CNAPESTE, le SNAPEST, le CELA et MAJAL, dans un communiqué rendu public hier samedi. Selon ce document, la décision de recourir à ce débrayage a été prise lors d’une réunion de cette coalition syndicale, tenue avant-hier vendredi. En parallèle de la grève, les syndicats appellent également leurs bases à organiser, le même jour, des assemblées générales « afin d’examiner les propositions et les mécanismes permettant de sauvegarder les acquis et d’obtenir la satisfaction des revendications des enseignants ». Dans leur communiqué, les quatre syndicats réitèrent l’ensemble de leurs revendications exprimées dans leurs précédents documents. Ils demandent notamment au ministre de l’Éducation nationale de respecter son engagement et de leur remettre une copie du projet présenté en Conseil des ministres, afin de pouvoir en débattre et de le corriger. Ils mettent en garde contre les « répercussions négatives » que ce projet pourrait avoir sur les enseignants pendant des années. Parmi leurs principales revendications figure l’ouverture du dossier du régime indemnitaire, avec une révision des indemnités et primes, visant à en augmenter les montants. Les syndicats exigent par ailleurs la mise en œuvre des orientations du président de la République, émises en Conseil des ministres, qui insistent sur la nécessité de rehausser le statut de l’enseignant et de promouvoir ce métier à une échelle plus élevée. Ils appellent également à des réunions bilatérales directes, à l’adoption d’une politique de dialogue sérieux et de négociation effective, à l’abandon de l’unilatéralisme et à la décentralisation des décisions. « Tout en soulignant l’importance de la stabilité par une participation effective au service de l’école publique algérienne, la coalition appelle l’ensemble des enseignants à se mobiliser, à resserrer les rangs et à poursuivre leur mobilisation pour préserver les acquis et faire aboutir les revendications », conclut le communiqué. Pour rappel, la révision du statut particulier des travailleurs de l’éducation nationale est en cours depuis plusieurs mois. Plusieurs fois programmée en Conseil des ministres, cette révision a été renvoyée pour enrichissement.
Samir Rabah
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