La direction des biens immobiliers de la commune de Constantine enregistre une augmentation significative de ses revenus, qui devraient atteindre 46 milliards en 2025, contre seulement neuf milliards il y a deux ans. Cette progression remarquable résulte d’une meilleure valorisation du patrimoine communal et de la récupération de nombreux biens immobiliers jusqu’alors inexploités. La commune dispose actuellement de 3.272 biens productifs de revenus, comprenant des marchés, des locaux commerciaux, des parkings et des gares routières. Ce patrimoine considérable fait l’objet d’une gestion plus rigoureuse depuis deux ans. À titre d’exemple, les parkings, autrefois exploités illégalement, sont désormais tous loués à l’exception de trois d’entre eux dont les tarifs sont en cours de révision. Depuis 2022, onze enchères publiques ont permis de louer 124 biens communaux pour une valeur dépassant les douze milliards. Parmi les succès notables, citons la gare routière Zaamouche, abandonnée depuis sa réception en 2016, qui a enfin trouvé preneur fin 2022. Les marchés de proximité ont également bénéficié de cette dynamique, notamment le marché des Martyrs à la cité Meziane et celui de la cité Sotraco, ce dernier étant reconverti en atelier de menuiserie et centre de formation professionnelle. Point d’orgue de ces développements : la gare routière ouest devrait prochainement entrer en service. La Société de gestion des gares routières d’Algérie (Sogral), locataire des lieux, sera tenue de fixer dans les plus brefs délais une date d’ouverture. La convention prévoit que la commune percevra 20 % des bénéfices totaux de l’exploitation. Cette gestion plus efficace du patrimoine communal s’inscrit dans le cadre des directives du ministère de l’Intérieur visant à optimiser les ressources communales. Les résultats sont probants : les recettes sont passées de neuf à vingt milliards en 2022, puis à trente milliards en 2023, avec une projection à 46 milliards pour 2025. Pour garantir ces revenus, la direction a mis en place une politique de recouvrement stricte, n’hésitant pas à porter en justice plus de 900 dossiers de créances impayées. La municipalité poursuit également la rénovation de son patrimoine, avec notamment la réhabilitation de cinq marchés, dont trois sont actuellement en cours de travaux : le marché El Asr et les marchés Boumezou et Battou au centre-ville.
M. A.
Partager :