La jeune championne de karaté-do (kumite et kata), Menassel Soundes, entre dans l’histoire du sport de la ville d’Annaba, après avoir raflé trois médailles lors des jeux scolaires de la Gymnasiade ISF Bahreïn 2024, dont deux d’argent et une de bronze, une première dans l’histoire de la Perle de l’Est. La jeune Karateka, en première année à l’école privée El Tahadi, a fait ses armes lors en prenant l’or aux championnats d’Algérie de karaté-do, puis aux jeux continentaux de 2022 de Tlemcen, regroupant les combattants d’Afrique et d’Asie. Elle s’est ensuite attaquée au monde, lors des Jeux Scolaires de Bahreïn, qui se sont déroulés du 25 octobre au 1er novembre, ou elle s’est frottée à des athlètes venus de pas moins de 74 nations. Après avoir passé avec brio les éliminatoires de wilaya et nationales, où elle a été encadrée par son coach, Khachi Abdelhamid, Soundes s’est retrouvée dans la sélection nationale de la discipline en partance pour le Bahreïn. La jeune promesse du karaté de la ville a d’ailleurs eu fort à faire lors des qualifications, éliminant tour à tour les représentants du Maroc, de la Tunisie et des États-Unis d’Amérique en kumite. L’appétit vient en mangeant, et Soundes a ainsi continué l’aventure, lors des épreuves individuelles, prévalant lors des éliminatoires sur les karatékas de France, de Roumanie et d’Ouzbékistan. La combattante a malheureusement dû s’incliner en finale, face à son homologue indienne, médaillée d’or et Championne du Monde. Pour les épreuves en équipe, elle a contribué à faire de l’Algérie le dauphin des jeux, avec là aussi une médaille d’argent. Un parcours plus qu’honorable, sachant que c’est sa première participation à une telle compétition. Aller aussi loin d’entrée de jeu témoigne du fort potentiel de la sportive, qui a pu compter sur le soutien indéfectible de ses parents, de ses entraîneurs Abdelhamid Khachi et Zakaria Benhadj (sélectionneur national), ainsi que du directeur de l’école El Tahadi. Comme si cela ne suffisait pas, Soundes est également montée sur le podium des épreuves de kata (démonstration des techniques de combat, où sont évaluées la précision et la « pureté » des gestes), en prenant le bronze. Très reconnaissante envers ceux qui l’ont soutenu, Soundes a tenu à remercier, lors de son entretien pour L’Est Républicain, ses parents, ses entraîneurs, le directeur de l’école, qui a toujours cru en elle a-t-elle assuré, ainsi que ses camarades de la sélection nationale de karaté. Elle est par ailleurs reconnaissante à la Fédération du sport scolaire et aux autorités de la ville, notamment la direction de l’Éducation et la Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS), qui l’ont accueillie à son retour et dont elle a été l’hôte suite à son sacre. Évoquant l’avenir, Soundes déclare se concentrer sur ses études, mais se montre néanmoins ambitieuse et exigeante, visant au minimum le podium lors des rencontres à l’international, avec la « Youth League » en ligne de mire, sésame pour obtenir une place dans le classement mondial et, pourquoi pas, grimper tout en haut de celui-ci, pour hisser haut les couleurs nationales dans le monde. Il appartient désormais aux autorités de la ville, à leur tête la wilaya, de soutenir la jeune karatéka et de polir ce diamant brut, appelé à devenir une fierté nationale.
RS
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