Faisant suite à la réunion du dimanche 17 novembre, le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, a organisé hier, mardi 19 novembre, une simulation grandeur nature du plan d’Organisation de la Réponse de Sécurité Civile (ORSEC). L’exercice s’est déroulé au stade du 19 mai 1956, dans le cadre de la gestion d’une potentielle catastrophe par inondation. Le choix du site n’est pas anodin. En cas de catastrophe, l’objectif est de coordonner les équipes de sauvetage en établissant des camps de refuge, de soins et des postes opérationnels, mobiles si nécessaire. Le stade offre un vaste parking, parfait pour établir un camp de base, et des infrastructures adaptées, avec la possibilité d’accueillir jusqu’à 56.000 personnes dans ses gradins, et d’utiliser les structures intérieures comme salles de tri. Techniquement, le plan ORSEC a mobilisé la majorité des autorités de la wilaya d’Annaba : Protection civile, Sûreté de wilaya, gendarmerie nationale, armée nationale, directions de la Santé et de l’Education, services de l’urbanisme, ressources halieutiques, Croissant-Rouge et associations civiles. Pour cette simulation qui s’est déroulée au cœur d’une zone inondable, située autour du stade, la direction de la Santé a déployé des tentes et un système de prise en charge des victimes de ce potentiel sinistre. Ce dernier est en effet une inondation causée par la crue du cours d’eau à proximité du stade. Les agents de la Protection civile ont assisté les populations, soutenus par la gendarmerie, la Sûreté et l’armée nationale. L’intervention prévoyait la délimitation d’une zone d’opérations, l’évacuation des civils et leur transfert vers des zones de repli. Les moyens déployés étaient considérables : une centaine de véhicules comprenant camions, ambulances, bus, engins de construction pour déblayer les gravats, pompes d’extraction d’eau de rivières et camions-citernes. Il en va de même pour le personnel de terrain. L’exercice s’est conclu par le retrait de trois corps du canal de la cité de la Plaine ouest, simulant les conséquences d’intempéries violentes, où des personnes peuvent être emportées par le courant. Cependant, les critiques estiment que des équipements transportés sur place ont été inutilisables, car non conçus pour la gestion des inondations. La wilaya d’Annaba dispose de moyens importants pour activer un plan ORSEC en cas de catastrophe. Ainsi, la gestion efficace de ces moyens et la capacité d’adaptation sur le terrain restent des défis cruciaux qui méritent une attention soutenue.
Soufiane Sadouki
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