Des participants à un séminaire national ouvert avant-hier, lundi 18 novembre, à la bibliothèque centrale de l’université de Skikda, autour du thème « La presse en Algérie durant la période coloniale », ont appelé les étudiants et les chercheurs à « s’intéresser davantage au contenu des journaux durant cette période et à les utiliser comme sources ». Toufik Salhi, enseignant d’histoire au département des sciences humaines à l’université du 20 août 1955, a estimé « nécessaire d’orienter les étudiants afin qu’ils emploient et exploitent, dans leur recherche, le fonds d’archives des journaux publiés durant la période coloniale, disponible aussi bien sur papier que sous forme numérique ». Le conférencier a souligné « l’importance des journaux publiés durant la période coloniale dès lors qu’ils contiennent des informations sur de nombreux événements, ainsi que des chiffres et des dates qui ne sont pas disponibles dans les livres et les différentes autres sources », notant qu’il s’agit là de « données à même d’aider grandement les chercheurs ». De son côté, Abdelghani Zaanouf, enseignant au département des sciences de l’information et de la communication de l’université de Skikda, a évoqué, dans une intervention intitulée : « Les médias révolutionnaires et leur rôle dans la transmission de l’écho de la Révolution algérienne », le rôle prépondérant des médias dans le soutien de la glorieuse Révolution. Ceci, dira-t-il, à travers notamment l’explication et l’internationalisation de la lutte pour l’Indépendance, la mise en exergue des crimes de la colonisation française et la réfutation de toutes les affirmations françaises selon lesquelles l’Algérie est une partie de la France, et ce, à travers plusieurs médias nationaux, notamment « Résistance Algérienne » et « El Moudjahid », ainsi que la radio secrète. Le séminaire, auquel participent des enseignants et chercheurs d’universités de plusieurs wilayas du pays, vise à « faire connaître les racines du mouvement de la presse en Algérie », à « retracer ses tendances durant l’ère coloniale », à « attirer l’attention des spécialistes sur l’importance des journaux dans l’écriture de l’histoire » et à « découvrir les plus importants pionniers et autres pôles du mouvement de la presse en Algérie ». Les questions abordées au cours de ce séminaire portent notamment sur « les pôles de la presse arabo-islamique en Algérie », « les modèles de la presse coloniale et sa relation avec la communauté des colons en Algérie », « l’émergence des imprimeries et leur répartition géographique en Algérie », ainsi que « l’émergence de la presse du mouvement national et ses tendances partisanes », ont souligné les organisateurs.
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