Le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, a effectué hier, mercredi 20 novembre, une visite de plusieurs projets de développement de la wilaya d’Annaba, notamment le projet tant attendu de l’extension du port et du quai minéralier. Pour rappel, cette visite fait suite à l’inauguration des mines de phosphate de Bled El Hedba dans la wilaya de Tébessa, le samedi 16 novembre, par le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab. Cela a marqué l’achèvement d’une étape importante dans la réalisation du projet d’exploitation et de transformation du phosphate à l’est. Le même jour, il a annoncé le lancement des préparatifs de construction du complexe de transformation et de production d’azote et d’engrais phosphatés à Oued El Kebrit dans la wilaya de Souk-Ahras. Ainsi, la réalisation du projet d’extension du port d’Annaba et du quai minéralier dans les délais est devenue une priorité absolue, car les projets de Tébessa et Souk-Ahras débouchent directement sur Annaba. Dans cet esprit, Djellaoui s’est adressé directement aux responsables du projet afin de lever les obstacles potentiels de retard. À ce jour, les travaux d’agrandissement et d’approfondissement des zones d’amarrage sont en cours. L’objectif est d’atteindre une profondeur de seize mètres, nécessaire pour accueillir des navires d’une capacité de charge de 80.000 tonnes. Le quai est réalisé sur une superficie de 600 mètres. Si les délais sont respectés, ce que le wali d’Annaba contrôle fréquemment, le projet devrait s’achever dans un délai de vingt mois, soit une mise en service prévue en avril 2026. Ce projet s’inscrit dans un plan plus large d’exploitation et de transformation du phosphate à l’est, avec un budget de sept milliards de dollars pour la partie orientale du programme. Le projet s’étendra sur trois étapes et une période de réalisation estimée à cinq ans, concernant cinq wilayas de l’est. Il s’agit ici des villes portuaires d’Annaba et Skikda, ainsi que de la wilaya de Souk-Ahras, par laquelle le phosphate sera acheminé depuis les mines de Bled El Hedba à Tébessa. Dans ce contexte, l’Entreprise nationale de construction de matériels et équipements ferroviaires « Ferrovial » est en phase de concrétiser le projet de dédoublement de voie entre Annaba et Tébessa, afin d’optimiser l’acheminement du phosphate vers le port d’Annaba pour l’exportation.
Gestion des déchets : bientôt la fin du calvaire ?
Ensuite, Djellaoui a inspecté le projet d’aménagement de nouvelles fosses d’enfouissement dans la commune d’El Bouni. Le traitement des déchets pose déjà problème depuis près de deux ans dans la wilaya d’Annaba, notamment dans les grandes agglomérations comme Annaba, El Bouni, El-Hadjar et Sidi Amar, qui peinent à gérer leurs programmes de ramassage des déchets domestiques. En 2020, les décharges d’Aïn El Berda, Berrahal, Chetaïbi et Seraïdi recevaient quotidiennement 400 tonnes de déchets sur les 500 tonnes produites par la wilaya d’Annaba. Accusant un retard de presque trois ans, la station de traitement des lixiviats (liquide résiduel provenant des déchets domestiques et médicaux) devait initialement entrer en service en mars 2020. Aujourd’hui, la finalisation de ce projet est une priorité du Centre d’Enfouissement Technique (CET), qui espère le compléter et le mettre en service cette année. Mise en chantier en mai 2019, cette station, dont la réalisation nécessite un investissement public de deux milliards de dinars algériens, fonctionnera avec des équipements modernes et aura une capacité de traitement de 80 mètres cubes par jour. Avec la mise en place d’une nouvelle fosse d’enfouissement et l’amélioration de la station de traitement des lixiviats, le CET devrait être en mesure de gérer les déchets de la wilaya d’Annaba pour plusieurs années, en attendant la mise en place d’un dispositif de traitement des déchets plus durable et écologique. Un peu plus loin, Djellaoui a également inspecté l’avancement du projet de doublement de la voie ferrée de Ramdane Djamel, qui a atteint 60 % de réalisation.
Soufiane Sadouki
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