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Ligue 1 Mobilis : L’ESS pour redresser la barre malgré les vents contraires

Après quinze jours de repos « forcé », suite au report de la confrontation ESS – PAC, l’Entente retrouve la compétition officielle. Cet après-midi, l’Aigle Noir affrontera l’Olympique Akbou, le promu en Ligue 1 Mobilis du groupe Centre-est, sur le terrain synthétique de Bejaïa. Contrairement à son hôte, qui a remporté son dernier match contre le Mouloudia d’Oran, l’ESS revient sans avoir disputé de rencontre officielle depuis deux semaines. Un handicap qui pourrait peser lourd à ce stade de la saison, car toute une batterie d’entraînements ne remplacera jamais l’intensité d’un match officiel, s’apparentant comme cet inédit OA – ESS a un derby devant opposer deux voisins qui vont croiser le fer pour la première fois à ce stade de la hiérarchie du football national.   

Une cascade d’absences dans les rangs de l’ESS

L’équipe sétifienne sera privée de cinq joueurs et pas des moindres. Le défenseur Douar, exclu lors du dernier match face au MCO, purge deux matchs de suspension. Hadji, en manque de réalisme offensif cette saison, où il n’a pas marqué le moindre but en huit sorties, est retenu par ses obligations avec l’équipe nationale militaire. Djahnit, Nouri Amir, et Bouchama sont indisponibles en raison de blessures. La situation est encore plus compliquée par le cas de Regueig, latéral droit écarté lors des deux derniers matchs (ASO et MCO). Des tensions entre le joueur et l’entraîneur semblent s’ajouter à ses problèmes physiques. Du côté de Benkhelifa, son manque de temps de jeu depuis son entrée en demi-teinte contre le CSC pose problème. L’inefficacité du duo Bendris – Bira dans la gestion rationnelle de l’effectif est également pointée du doigt. Chikhi, latéral gauche expérimenté, n’a joué que 64 minutes en huit rencontres cette saison, soit une moyenne de 8 minutes par match. Quant au Malien Diarra, il n’a pas encore foulé le terrain cette année, puni pour avoir refusé de résilier son contrat prématurément.

L’option des jeunes et bannis pour colmater les brèches

Face à ces multiples absences, Bendris n’a d’autre choix que de faire appel aux réservistes Mechaar, Mohra, Messaoud Salem et Aouissi. Il pourrait également rappeler des joueurs mis de côté, comme Diarra et Chikhi, pour pallier les défections. Malgré la situation, l’entraîneur sétifien, qui a récemment évité plusieurs conférences de presse, a déclaré son intention de revenir de Bejaïa avec les trois points. Ce qui n’est pas impossible, dans un championnat où le niveau est tout juste moyen pour ne pas dire médiocre. Honnissant les questions qui fâchent, le coach fait fausse route, une nouvelle fois. En lieu et place d’un mea-culpa, Bendris a par la suite exhorté les socios à « ménager » ses petits jeunes joueurs, lesquels ont, selon lui, besoin de soutien. Vieux routiers, Oladapo, Ferhani, Chaabi, Kossi, Jiddou, Boubaker, Diarra, Djahnit, Bacha, Benkhelifa et Chikhi, pour ne citer que ces « pros », ne sont pas des jeunots. Soyons sérieux ! Cela dit, l’Aigle Noir, qui sera soutenu par de milliers de fans ayant décidé d’envahir Yemma Gouraya, a un bon coup à jouer.

Des statistiques peu encourageantes

L’ESS n’a récolté qu’un seul point lors de ses quatre déplacements cette saison, avec un ratio négatif de 3 buts marqués contre 6 encaissés. La dernière défaite face à la JS Saoura (3-2) a accentué les inquiétudes. Pourtant, l’équipe n’a pas encaissé le moindre but à domicile, preuve de son potentiel défensif. Les attaquants Mouley et Bacha, soutenus par le jeune Messaoud Salem, pourraient créer la surprise face à l’Olympique Akbou, une équipe où évoluent d’anciens ententistes, tels que Lamri, Zamoum et Hasker, qui ont des comptes à régler. Notamment pour les deux derniers précités, n’ayant certainement pas oublié leur « libération ».

Une gestion sous tension

En toile de fond, la situation interne à l’ESS reste tendue. Puisque le feuilleton Bira n’a pas encore trouvé un heureux épilogue. Le salarié continuant à souffler le chaud et le froid au club, où il a perdu beaucoup de points et de soutiens, préfère désormais travailler à distance depuis Alger, loin du fief sétifien. Cette nouvelle gestion du volet technique risque de détériorer davantage la cohésion et les performances d’un Aigle Noir marquant le pas hors de ses bases. Les milliers de supporters attendus à Bejaïa espèrent néanmoins le voir frapper un grand coup, inverser la tendance et redécoller.

Kamel Beniaiche

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