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Après la décision de la CPI : L’Algérie exhorte à prendre les mesures requises

La Cour Pénale Internationale (CPI) a émis, avant-hier jeudi, des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant. Suite à cette décision, n’importe lequel des 124 États membres de cette instance juridique internationale est obligé de les arrêter, dans le cas où ces deux responsables de l’entité sioniste se trouveraient sur son territoire. « La Chambre a émis des mandats d’arrêt contre deux individus, Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023, jusqu’au 20 mai 2024, jour où l’accusation a déposé les demandes de mandats d’arrêt », a déclaré dans un communiqué la CPI, dont le siège est à La Haye. Comme cela était prévisible, Tel-Aviv et ses soutiens médiatiques n’ont pas tardé à réagir, pour dénoncer avec beaucoup de véhémence et d’arrogance le verdict, versant dans un comportement caractérisé par une impunité et un cynisme criminel des plus extrêmes. De son côté, l’Algérie s’est félicitée vivement des mandats d’arrêt émis par la CPI. Dans un communiqué rendu public le jour même, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que « cette mesure que l’Algérie n’a eu de cesse de réclamer par la voix du président de la République, constitue un pas important et une avancée concrète vers la fin de décennies d’immunité et d’impunité dont a bénéficié l’occupant israélien alors qu’il se livrait à des crimes contre le peuple palestinien et dans l’ensemble des pays de la région ». Aussi, « l’Algérie exhorte les membres de la communauté internationale, notamment les États membres de la CPI, à prendre les mesures requises et nécessaires à l’exécution de ces mandats d’arrêt et à laisser la justice internationale suivre son cours », indique le ministère dans son communiqué. Dans un monde dominé par de puissants cartels militaro-industriels agissant à l’ombre des institutions, cette décision ne va certainement pas rendre justice au peuple palestinien, en lui assurant toute la protection dont il a besoin, mais cela pourrait constituer un pas en l’avant dans la mise à nu de la véritable nature génocidaire de l’entité sioniste. N’en déplaise à Bernard Henri Levy, maitre vénéré de Kamel Daoud et gourou absolu de Boualem Sansal, qui ne voit de génocide nulle part dans les tueries systématiques ayant engendré plus de 40.000 morts, dont plus de 70 % sont des femmes et des enfants. Hier vendredi, la population de Ghaza n’entretenait aucun espoir sur la suite à donner aux mandats d’arrêt délivrés par la CPI, au moment où l’entité sioniste intensifiait ses frappes meurtrières sur Jabalia, Beit Lahiya et Beit Hanoun. Une de ces frappes a touché l’hôpital Kamal Adwan de Beit Lahiya, l’un des trois établissements médicaux à peine opérationnels de la zone, blessant six membres du personnel médical, dont certains dans un état critique. Quel sera l’impact de la décision de la CPI ?

M. M

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