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Cadre de vie dans la bande frontalière d’El Tarf : Les populations victimes de « tours de passe-passe »

Malgré les nombreux programmes censés améliorer le quotidien des habitants, de nombreuses communes situées le long de la bande frontalière de la wilaya d’El Tarf, à l’image d’Oued Zitoune, Hammam Béni Salah, Aïn Kerma, Bouhadjar, Zitouna, ainsi que les mechtas de la commune d’El Ayoune, sans oublier Oum Theboul et Rallier Soukh avec leurs zones d’ombre, continuent de faire face à des insuffisances que les pouvoirs publics tentent tant bien que mal de combler. Dans ces zones, bon nombre d’opérations et de projets sont accaparés par une poignée d’entreprises qui semblent avoir une certaine mainmise sur les Projets Communaux de Développement (PCD), notamment grâce à la complicité de certains maires sans scrupule, à l’appétit jamais assouvi, s’arrangeant pour favoriser les entreprises les plus dociles. Un phénomène propre à de nombreuses municipalités, où maires, secrétaires généraux, chargés des marchés, vice-présidents, sans oublier certains comptables, tirent profit de ces opérations. Beaucoup ne voient que dalle dans ce labyrinthe des trois plis et ces tours de passe-passe. En ce sens, il n’est pas étonnant de voir un même projet ou une même opération relancé quelques années plus tard. Les populations de la bande frontalière sont confrontées à l’insuffisance du transport scolaire, des structures de santé inadéquates, des stades, des maisons de culture et des bibliothèques. Face à un chômage endémique, et à défaut de s’engager au sein d’une institution de sécurité, la contrebande reste le seul créneau lucratif pour bon nombre de gens. Les produits les plus concernés incluent le carburant, le cheptel, l’huile de table et les denrées alimentaires. Une activité risquée compte tenu des arrestations par la Gendarmerie ou les gardes-frontières, sans oublier les règlements de comptes. A titre d’exemple, il y a un peu plus d’un mois, un jeune homme de la localité de Nouazi, dans la commune de Zitouna, a été retrouvé égorgé. Selon les habitants, le ou les auteurs de cet abominable crime courent toujours, probablement de l’autre côté de la frontière.

Iheb

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