Cinq membres du personnel médical et agents de sécurité du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ibn Rochd d’Annaba ont été violemment agressés dans la nuit du vendredi 22 à avant-hier, samedi 23 novembre. Un infirmier se trouve en réanimation après l’amputation de trois doigts de la main droite, tandis qu’un autre a été transféré au service d’Otorhinolaryngologie (ORL) de l’hôpital Dr. Dorban pour des blessures au visage, incluant des fractures et des traumatismes dentaires. Le directeur de wilaya de la Santé et de la Population, Mohamed Nacer Damèche, accompagné du directeur général du CHU, s’est rendu hier matin, dimanche 24 novembre, au chevet des victimes pour s’enquérir de leur état de santé. Les faits se sont déroulés au service des urgences médicales lorsque quatre individus, accompagnant un malade, ont exigé un lit d’hospitalisation avant même l’auscultation et les examens radiologiques du patient. Face au refus du personnel, les agresseurs s’en sont pris violemment aux soignants et aux agents de sécurité, provoquant une panique générale parmi le personnel et les patients. Alertés, les services de police sont intervenus rapidement pour neutraliser les agresseurs qui ont été conduits au commissariat central. Après leur audition dans le cadre de l’enquête, les mis en cause seront présentés devant le procureur de la République près le tribunal d’Annaba. Cette nouvelle agression s’inscrit dans une série d’incidents similaires qui touchent le personnel hospitalier. Une situation qui appelle à un renforcement urgent des mesures de sécurité pour protéger les équipes médicales, particulièrement les urgentistes, de plus en plus exposés à des actes de violence parfois graves comme l’illustre ce dernier incident.
Ahmed Chabi
Partager :