Un phénomène commercial a pris de l’ampleur ces dernières années à Guelma : l’ouverture tous azimuts de boutiques spécialisées dans la vente de galettes chaudes et croustillantes, attirant une clientèle de plus en plus fidèle. Tous les quartiers et cités du chef-lieu de wilaya sont désormais investis par ces commerçants qui cherchent à gagner honnêtement leur vie et subvenir aux besoins de leurs familles. Le concept est simple : un local suffisamment spacieux où des femmes préparent et pétrissent la pâte à la main, avant de la laisser reposer. Ces ouvrières s’activent ensuite autour de tadjines en argile, disposés sur des réchauds plats alimentés au gaz naturel ou au butane, appelés communément « tabouna ». Vigilantes lors de la cuisson, elles ne s’accordent aucun répit pour honorer les commandes de la clientèle qui se presse devant le comptoir. Le préposé à la vente sert les galettes, fines ou épaisses, dans des sachets en papier, au prix de 60 à 70 dinars l’unité. Une tournée dans les cités Gahdour Tahar, Bensouilah et Agabi à Guelma nous a permis de constater de visu le succès que connaît ce commerce. La vente est assurée jusqu’à la fin de la journée, permettant aux travailleurs rentrant chez eux de s’arrêter pour acheter plusieurs galettes fraîchement préparées. Les clients interrogés aux abords de ces boutiques expriment leur satisfaction quant à la disponibilité et la qualité des produits proposés. Certains avouent même préférer ces galettes au pain traditionnel, qu’ils jugent moins appétissant. Pour diversifier leur offre et augmenter leur chiffre d’affaires, les gérants proposent également des pâtisseries orientales, très prisées par la clientèle. Les consommateurs peuvent aussi se procurer des sachets de « trida », de « chakhchoukha » et de « ftir » ou « naâma », des spécialités traditionnelles préparées par ces mêmes ouvrières.
Hamid Baali
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