Refaire l’année est devenu une mince affaire à Sétif. La quasi-totalité des élèves recalés ou n’ayant pas obtenu le sésame pour les études supérieures ont été réintégrés, et le processus est devenu plus simple que jamais. Fini donc les passe-droits et les interventions. L’instruction du président de la République, qui a ordonné de donner une chance au plus grand nombre d’élèves, a été appliquée à la lettre.
Mieux encore, même les retardataires, c’est-à-dire ceux n’ayant pas formulé leur demande via la plateforme numérique, ont eu l’opportunité de déposer des mini-dossiers au service de la scolarité de la direction de l’Education de la wilaya. C’est la commission de cette direction qui a pris à bras le corps cette opération, après une prise en charge un peu timide au sein des établissements. Selon Yacine Gouadma, chef du service de l’organisation pédagogique (également connu sous le nom de service de la scolarité), parmi les 194 recours étudiés dans le cycle moyen, la commission a réintégré la totalité des élèves, dont 158 en quatrième, 27 en troisième année, cinq en deuxième année et quatre en première année, tous âgés de plus de seize ans. En ce qui concerne le cycle secondaire, où le nombre de dossiers était très élevé, la commission a étudié 1.627 demandes et a permis à 1.478 élèves de reprendre le chemin de l’école dans les quatre coins de la wilaya. Pour les élèves des premières années des deux filières (tronc commun lettres et tronc commun sciences), tous ceux ayant exprimé le souhait de poursuivre leur scolarité ont été réintégrés, soit 465 lycéens, dont 185 pour la filière lettres et 250 pour les sciences. Enfin, pour ceux exclus de la deuxième année dans différentes filières, la commission a donné une chance à 240 élèves, dont les parents avaient formulé la demande via la plateforme numérique dédiée à l’opération. « Nous avons fait de notre mieux pour n’exclure aucun élève. Nous avons donné une chance à tous. Certes, nous n’avons pas pu réintégrer certains d’entre eux dans le même établissement, mais nous avons veillé à ce qu’ils soient affectés dans le lycée le plus proche », explique Yacine Gouadma, premier responsable de la scolarité au sein de la direction de l’Education. Et d’ajouter : « Pour les élèves de troisième année secondaire, nous avons réussi à offrir une nouvelle chance à 609 recalés sur les 758 ayant formulé une demande de réintégration. La filière sciences expérimentales s’est taillée la part du lion, avec 242 élèves réintégrés sur 277 demandes, suivie de la filière lettres et philosophie (118 élèves sur 148 demandes) et de la filière gestion et économie (102 élèves sur 149 demandes). Concernant les mathématiques, neuf dossiers sur seize ont été acceptés ». Par ailleurs, parmi les 61 lycéens de la filière mathématiques-technique n’ayant pas obtenu leur baccalauréat l’année dernière, 51 ont bénéficié de cette opportunité inédite. Pour la filière lettres et langues, 87 élèves ont été réintégrés dans le cadre de cette opération. Au début de cette dernière, qui a duré plusieurs jours, un certain nombre de critères a été pris en compte, tels que l’âge du demandeur, son parcours scolaire, son assiduité et sa conduite, dans la limite des places disponibles dans les lycées proches du lieu de résidence. Cependant, après avoir passé au peigne fin plusieurs dizaines de dossiers, nous avons décidé de faire un effort supplémentaire pour réintégrer le maximum d’élèves ». Le pari a été réussi, et ils poursuivent leur scolarité depuis plusieurs jours dans les établissements où ils ont été affectés. Par ailleurs, nous apprenons que la commission, sur ordre du directeur de l’Education de la wilaya, Rachid Benmessaoud, a même étudié les dossiers qui n’avaient pas été soumis via la plateforme. « Nous avons réintégré une quarantaine d’élèves qui, pour une raison ou une autre, n’avaient pas formulé de demande de réintégration via l’espace dédié aux parents. Il s’agit de consacrer un principe fondamental de la loi d’orientation de l’éducation nationale, à savoir l’égalité des chances et la promotion de l’inclusion », explique-t-on.
Faouzi Senoussaoui
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