Le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et la Turquie est en constante évolution. En 2024, il s’élevait à 6,3 milliards de dollars. Un chiffre confirmé au mois de juin passé par le vice-président turc, dans une déclaration faite à la presse, à l’issue de l’audience que lui a accordée Abdelmadjid Tebboune. Le même responsable avait tenu à souligner à cette occasion la volonté d’Alger et d’Ankara de dépasser ce niveau d’échanges. Au Forum des affaires et de l’investissement turco-algérien, qui s’est ouvert avant-hier samedi à Istanbul, les responsables des deux pays ont appelé à l’unanimité à donner un coup d’accélérateur aux négociations en cours, afin de concrétiser un accord de commerce préférentiel, avec un volume d’échange atteignant les 10 milliards de dollars. Le ministre turc du Commerce a déclaré, lors de cet événement, qu’« il existe de nombreuses opportunités pour les entreprises et les hommes d’affaires des deux pays dans les secteurs de l’investissement, du commerce, des entreprises, des finances, des services et du transport ». « 1.500 entreprises turques, avec un investissement total de 6 milliards de dollars, sont actives en Algérie, œuvrant dans l’investissement, la production, la création d’emplois et l’exportation », a-t-il déclaré, tout en mettant l’accent sur les facteurs qui placent l’Algérie en pole position pour un partenariat d’exception. « L’Algérie suit une voie de développement et de croissance économique grâce à sa population de près de 50 millions d’habitants, sa main-d’œuvre jeune et éduquée, sa proximité avec l’Europe et son accord de libre-échange avec l’Union européenne », a-t-il énuméré, avant de mettre en exergue l’aspect historique des relations entre les deux pays. « Nos relations historiques profondément enracinées, nos liens sociaux et culturels, ainsi que nos solides relations économiques et nos croyances communes, nous unissent davantage », a-t-il souligné, rappelant la visite historique du président turc en Algérie, en novembre 2023, ainsi que les accords signés lors de cette visite. Lors de sa venue au stand du complexe sidérurgique algéro-turc Tosyali Algérie, à l’occasion de l’inauguration de la Foire internationale d’Alger, Abdelmadjid Tebboune s’est engagé à négocier l’entrée des produits de Tosyali Algérie au marché européen. « Nous allons discuter avec l’Union européenne pour que le rond à béton algérien, ainsi que la tôle, entrent en Europe », avait déclaré le président de la République. « Nous allons batailler pour vous, afin d’augmenter les exportations », avait-il soutenu. Dans le même contexte et à propos des investissements productifs de manière générale, il y a lieu de souligner que la Loi de Finances 2025, qui vient d’être signée par le chef de l’État, propose d’augmenter de 150 milliards à 275 milliards de dinars le capital du Fonds National d’Investissement (FNI) et d’étendre la garantie accordée par le Fonds de garantie des crédits aux PME (FGAR), aux banques et aux établissements financiers, à l’ensemble des crédits consentis (actuellement prévue uniquement pour les crédits d’investissements).
Mohamed Mebarki
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